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Chauffeur VTC qui ouvre la porte

Qu’est-ce qu’un VTC ? Définition, réglementation et différences avec le taxi en 2025

C'est quoi une Voiture de Transport avec Chauffeur ou VTC ?

Par Kevin Castel

En France, le VTC séduit ceux qui souhaitent transporter des passagers sans passer par la licence taxi, mais sous ses airs modernes, ce métier reste encadré par des règles strictes qu’il vaut mieux connaître avant de se lancer.

Définition complète d’un VTC

VTC signifie « Véhicule de Transport avec Chauffeur ». Cela peut aussi se lire « Voiture de Transport avec Chauffeur » ou, autrefois, « Véhicule de Tourisme avec Chauffeur ». Dans tous les cas, un VTC est un véhicule avec un chauffeur professionnel qui transporte des clients sur réservation préalable uniquement, sans jamais marauder sur la voie publique.

Ce service est défini par l’article L3122-1 du Code des transports, qui stipule que la prestation se fait dans des conditions fixées à l’avance, avec l’obligation de pouvoir prouver la réservation lors d’un contrôle. Un VTC n’est donc pas un taxi déguisé : pas de prise en charge en levant le bras sur un trottoir.

Le cadre juridique VTC en 2025

Le secteur est régi par :

  • La loi Thévenoud (2015) qui a posé les bases de la régulation.
  • La loi Grandguillaume (2018) qui a renforcé les obligations professionnelles.
  • Les décrets de 2016 précisant l’accès à la profession et les contrôles.

Pour exercer, vous devez :

  1. Obtenir la carte professionnelle VTC, après réussite de l’examen organisé par la CMA et autorisation préfectorale.
  2. Vous inscrire au Registre des Exploitants VTC (REVTC).
  3. Utiliser un véhicule conforme aux critères (âge, dimensions, puissance) et assuré spécifiquement pour le transport de personnes à titre onéreux.
  4. Travailler uniquement sur réservation, avec preuve de réservation en cas de contrôle.

Différences entre VTC et taxi

Voici un tableau synthétique pour visualiser rapidement les différences :

Critère VTC (France 2025) Taxi
Réservation Obligatoire à l’avance Possible à la volée ou par réservation
Maraude Interdite Autorisée sur la voie publique
Tarification Libre, fixée à l’avance Réglementée par la préfecture
Signalétique Vignette rouge obligatoire Lumineux “TAXI” obligatoire
Accès voies bus Interdit Autorisé
Licence Carte pro (60-100 €) + REVTC ADS (0 à 300 000 € selon zone)

Ce tableau vous permet de comprendre que le VTC reste un métier très encadré, malgré la liberté apparente qu’il offre par rapport au taxi, et qu’il nécessite anticipation et rigueur.

Les véhicules utilisés par les VTC

En 2025, le secteur évolue vite. Les véhicules hybrides et électriques représentent 87 % des flottes Uber et Bolt, les plateformes ayant interdit le diesel neuf.

Les modèles les plus utilisés restent :

  • Tesla Model 3 et Model Y pour les économies d’énergie et l’image haut de gamme.
  • Toyota Prius, Corolla et Auris, valeurs sûres hybrides.
  • Peugeot 508 et Mercedes Classe E pour ceux visant un positionnement haut de gamme.
  • Mercedes Classe V pour les navettes de luxe.

Le choix du véhicule impacte directement vos coûts (carburant, entretien) et votre image auprès de la clientèle.

Les contrôle et sanctions

En 2024, plus de 18 500 contrôles de VTC ont été réalisés, principalement dans les grandes villes. Les infractions les plus relevées :

  • Absence de carte professionnelle.
  • Absence d’assurance adaptée.
  • Non-respect des règles de réservation.
  • Véhicule non conforme.

Les sanctions vont d’une amende de 135 € à 15 000 €, jusqu’à l’immobilisation du véhicule et des peines de prison en cas de récidive.

Les conseils pratiques CLF Formation avant de se lancer

Pour éviter les mauvaises surprises :

  • Vérifiez que vous pouvez prouver la réservation de chaque client.
  • Choisissez un véhicule conforme, même si le coût est plus élevé à l’achat.
  • Souscrivez une assurance VTC adaptée, différente de l’assurance auto classique.
  • Gardez vos documents à portée de main : carte professionnelle, attestation d’assurance, certificat REVTC, permis, carte grise.

Enfin, intégrez que le VTC n’est pas une solution de complément de revenus “facile”. Il s’agit d’un métier professionnel, exigeant en disponibilité et en relation client, qui peut être rentable si vous structurez votre activité, maîtrisez vos charges et ciblez les horaires de forte demande (matins, soirées, week-ends).

Ce que vous devez retenir sur les VTC

Le VTC en 2025 en France est un métier d’indépendant réglementé, complémentaire mais distinct du taxi, avec une forte tendance à l’électrification des flottes, une obligation de réservation préalable et une relation client à soigner pour se démarquer.

Il peut représenter une réelle opportunité dans les zones urbaines et touristiques, à condition d’y entrer avec une préparation sérieuse, un calcul précis de vos charges et une vision de moyen terme, pour éviter de vous retrouver bloqué par une législation que vous n’auriez pas anticipée.

Crédit photo : © Freepik

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