Chaque année, des milliers de salariés perdent leur emploi. Mais certains ne cherchent pas à retrouver un poste : ils prennent le volant et deviennent chauffeurs de taxi. Et dans bien des cas, ça change tout.
Reconversion après licenciement : un cadre juridique bien en place
Un licenciement, qu’il soit économique, disciplinaire ou pour inaptitude, ouvre systématiquement des droits. Et surtout, il active une batterie de leviers pour envisager une reconversion rapide, si tant est qu’on s’en saisisse à temps.
Il faut d’abord s’inscrire auprès de France Travail (ex-Pôle emploi) dès la rupture du contrat. Cela permet de toucher l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE), qui sera versée pendant toute la durée de la formation. C’est aussi à ce moment qu’un conseiller peut activer un Projet de Transition Professionnelle (PTP), une Aide Individuelle à la Formation (AIF) ou tout simplement votre Compte Personnel de Formation (CPF).
Bonne nouvelle : la formation taxi est intégralement finançable par ces dispositifs. Plusieurs centres agréés, comme CLF Formation, proposent même un accompagnement spécifique pour les profils en reconversion.
Des étapes précises à suivre pour prendre le volant
La formation au métier de taxi suit une séquence bien balisée. Il est possible de débuter par un bilan de compétences (facultatif mais utile pour valider le projet).
Ensuite, vient le moment de choisir un centre agréé. Il faut qu’il soit reconnu par la préfecture et habilité à former aux examens taxi. La formation dure entre 2 et 3 mois, souvent en format hybride (présentiel + distanciel), avec un examen final théorique et pratique.
Viennent ensuite les démarches administratives : demande de carte professionnelle, affiliation au registre, choix du statut (salarié dans une société de taxi, ou indépendant avec sa propre ADS).
Le coût de la formation oscille entre 500 et 2 500 €, souvent pris en charge à 100 % par France Travail ou votre CPF.
Pourquoi le métier de taxi séduit après un licenciement
Il y a d’abord l’aspect économique. Le taxi reste l’un des rares métiers où on peut relancer une activité professionnelle en 3 mois, sans retour en entreprise ni stage à rallonge.
Mais ce qui attire aussi, c’est le contrôle sur son emploi du temps. Après un licenciement, surtout en fin de carrière ou après un burn-out, beaucoup cherchent à reprendre la main sur leurs horaires, leurs efforts, leurs clients.
Et le métier offre des perspectives concrètes : revenus dès les premières semaines, reconnaissance immédiate, activité possible en zone urbaine comme en secteur rural.
En 2024, près de 22 % des candidats en formation taxi avaient plus de 45 ans, souvent issus du transport, du commerce ou du bâtiment.
Deux parcours types, deux logiques
| Profil | Objectif |
| Salarié licencié à 50 ans | Redevenir actif sans redevoir rendre de comptes à un patron |
| Jeune licencié du BTP ou de la logistique | Transformer un permis B en outil de travail durable |
Le taxi attire aussi ceux qui n’aiment pas rester assis derrière un bureau. On bouge, on discute, on observe la ville. Ce n’est pas qu’un volant, c’est aussi un métier où l’on reste aux commandes.
Les conseils de CLF Formation pour bien démarrer
- N’attendez pas. Une fois licencié, inscrivez-vous immédiatement à France Travail, car certains financements sont limités dans le temps.
- Préparez les papiers en parallèle de la formation : extrait de casier judiciaire, justificatif de domicile, dossier d’inscription à l’examen taxi.
- Pensez dès maintenant à la suite : voulez-vous louer ou acheter votre véhicule ? Exercer à Paris ou dans une commune plus calme ? Monter une entreprise ou rejoindre un groupement ?
- Privilégiez les centres de formation qui connaissent les spécificités du retour à l’emploi : accompagnement administratif, planning modulable, accès au CPF simplifié.
Se former au métier de taxi après un licenciement, ce n’est pas choisir la sortie de secours. C’est s’offrir un nouveau point de départ. Vous n’avez pas besoin d’un diplôme bac+5, mais d’un permis B, d’un peu de rigueur et d’une vraie envie de piloter votre avenir.
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