En 2025, la formation taxi peut coûter cher, mais pas de panique : il existe tout un arsenal d’aides pour vous éviter d’y laisser vos économies. Encore faut-il savoir où regarder, à qui s’adresser et comment monter son dossier sans perdre trois mois à attendre un coup de fil. Suivez le guide.
Le CPF : votre compte formation vous doit de l’argent
Le Compte Personnel de Formation (CPF) est alimenté automatiquement chaque année si vous avez travaillé. Et il sert précisément à ça : payer une formation professionnelle certifiante, comme celle de chauffeur de taxi.
Les prérequis ? Aucun. Que vous soyez salarié, demandeur d’emploi, micro-entrepreneur ou en transition professionnelle, vous pouvez activer votre CPF en ligne sur moncompteformation.gouv.fr.
Attention à un point de calendrier : le CPF impose un délai de rétractation de 14 jours ouvrés. Autrement dit, si vous validez votre inscription le lundi, vous ne pouvez pas commencer avant deux semaines. À prévoir si vous êtes pressé.
France Travail : l’arme secrète des demandeurs d’emploi
Si vous êtes inscrit à France Travail (ex-Pôle emploi), vous avez droit à un coup de pouce supplémentaire : l’AIF, Aide Individuelle à la Formation.
Vous pouvez obtenir jusqu’à 100 % de prise en charge, même si votre CPF est vide. Mais le parcours demande un minimum de rigueur : entretien avec le conseiller, validation du projet, dépôt de devis… et un peu de patience pour l’accord. Ce financement couvre les frais pédagogiques, parfois le transport ou l’hébergement si vous vous formez loin de chez vous. France Travail ne rigole pas avec les dossiers mal ficelés, alors soyez précis, motivé, et surtout, cohérent dans votre projet.
FAFCEA et AGEFICE : des fonds pour les indépendants
Vous êtes déjà à votre compte ? Vous cotisez sans doute sans le savoir à un fonds de formation dédié.
- Si vous êtes artisan, inscrivez-vous au FAFCEA. Il finance spécifiquement la formation “chauffeur de taxi”, avec un plafond annuel par chef d’entreprise.
- Si vous êtes commerçant ou prestataire de service, vous relevez de l’AGEFICE. Moins connu, mais tout aussi efficace.
Dans les deux cas, il faut envoyer la demande avant le début de la formation, souvent avec un devis, un programme détaillé, et un justificatif d’inscription au Répertoire des Métiers ou au Registre du Commerce.
Transition Pro : changer de vie quand on est salarié
Vous êtes salarié et vous rêvez d’un virage professionnel ? Le dispositif Transition Pro vous permet de suivre une formation longue tout en conservant votre rémunération, sous certaines conditions.
Il faut que :
- La formation soit certifiante et reconnue par l’État (ce qui est le cas pour le taxi),
- Le projet de reconversion soit sérieux, cohérent et documenté,
- Et que vous fassiez la demande au moins 3 mois avant le début de la formation.
Votre employeur peut refuser le congé pour raison de service, mais pas deux fois de suite.
OPCO et plan de formation : pour les salariés du transport
Si vous travaillez déjà dans une entreprise de transport, vous pouvez bénéficier d’un financement via votre OPCO, l’organisme qui collecte les cotisations formation.
La démarche passe par votre employeur, qui doit faire la demande. C’est souvent un bon levier pour monter en compétence sans payer.
Quel budget pour se former en 2025 ?
Le coût d’une formation complète varie entre 1 300 € et 2 300 €, selon la région, la durée et les services proposés (préparation à l’examen, stage pratique, aide à l’inscription, simulateurs…).
La formation dure en moyenne 3 à 6 semaines, à temps plein, pour environ 140 à 200 heures de cours.
Les prérequis sont simples :
- Avoir le permis B depuis 3 ans (ou 2 ans avec conduite accompagnée),
- Avoir un casier judiciaire vierge (bulletin n°2),
- Fournir une attestation médicale de la préfecture,
- Et avoir un niveau de français suffisant pour comprendre la réglementation.
Bien choisir son centre de formation
Un bon centre vous aidera à monter votre dossier de financement. Certains font même l’avance des frais, le temps de recevoir les fonds du CPF ou de France Travail.
Vérifiez :
- Qu’il est certifié Qualiopi (sinon pas de CPF possible),
- Qu’il a un bon taux de réussite à l’examen,
- Qu’il propose des plannings flexibles (cours du soir, week-ends…),
- Et surtout, qu’il connaît les aides auxquelles vous pouvez prétendre.
Ce qu’il faut retenir pour financer sa formation de taxi
Il n’y a aucune raison de payer plein pot pour une formation taxi en 2025.
Mobilisez votre CPF, parlez à France Travail, contactez le FAFCEA ou l’AGEFICE, et choisissez un centre sérieux qui saura vous accompagner du premier dossier jusqu’à la remise de votre carte professionnelle.
Vous êtes motivé ? Les aides sont là. Il ne reste qu’à bien les activer.
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