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Comment revendre son véhicule VTC en 2025

Comment bien revendre son véhicule ? Nos conseils en 2025

Comment revendre son véhicule VTC en 2025 ?

Par Kevin Castel

Revendre un véhicule VTC en 2025, c’est tout sauf une formalité. C’est un exercice où le timing, le choix du canal et la maîtrise des règles fiscales font toute la différence.

Les raisons qui poussent à revendre un VTC

Le kilométrage est là pour rappeler que le temps passe. Avec plus de 200 000 km au compteur en quelques années, les composants s’usent à une vitesse que seul un chauffeur peut comprendre. Les freins, les pneus, les amortisseurs… tout est mis à rude épreuve. Passé un certain seuil, les frais d’entretien explosent et la revente devient la seule option viable.

Les ZFE ne laissent plus de place au thermique. En 2025, 48 zones imposent le “zéro émission” pour les VTC. Un diesel de 2010 ou une essence de 2005 ? C’est non. Le véhicule doit partir ou se convertir. Pour beaucoup, c’est la fin de parcours.

Et puis il y a l’aspect fiscal. L’amortissement comptable d’un véhicule s’étale sur 4 à 5 ans. Au-delà, l’intérêt fiscal est nul, l’entretien coûte cher, et les risques augmentent. Il est temps de tourner la page.

Juridique, TVA, amortissement : tout se calcule

Vendre à un pro ? C’est rapide, sûr, et sans embrouille sur les vices cachés. En revanche, le prix est plus bas. Vendre à un particulier ? Meilleur prix, mais plus de risques. Il faudra fournir un contrôle technique récent, une carte grise barrée, un certificat de non-gage, un Kbis si besoin, et prévenir que le véhicule a fait du transport de personnes.

Côté TVA, deux scénarios.

  • Vous n’avez pas récupéré la TVA à l’achat : vous revendez sans appliquer de TVA. Simple.
  • Vous avez récupéré la TVA (cas d’un utilitaire modifié) : vous appliquez la TVA à la revente, et vous la reversez.

L’amortissement est clé. Si vous revendez au-dessus de la valeur nette comptable, la plus-value est imposable. En dessous, c’est une moins-value déductible. Pour les micro-entrepreneurs, pas d’impact fiscal direct — mais une plus-value reste possible si le véhicule est au bilan.

Où le vendre et à qui ?

LeBonCoin, LaCentrale ? Large audience, mais généraliste.

ZapVTC, MaPlateformeVTC ? Plus ciblé, idéal pour les pros. Ces plateformes comprennent les kilométrages élevés et l’usage intensif.

Les groupes de chauffeurs (Uberzone, forums spécialisés) sont aussi très efficaces. Vente entre pros, langage commun, attentes claires.

Enfin, la reprise en concession. Simple et rapide, surtout si vous achetez un véhicule neuf en échange. Renault Pro ou d’autres marques proposent des offres de reprise adaptées. Mais n’attendez pas le meilleur prix.

Le prix : entre réalité et illusions

Un véhicule VTC fait souvent 40 000 à 60 000 km par an. C’est trois fois la moyenne nationale. Ce kilométrage impacte lourdement la valeur de revente. La décote supplémentaire peut atteindre 30 % comparé à un modèle identique mais à usage privé.

Mais tout n’est pas perdu. Un entretien rigoureux, des factures, un historique clair peuvent rétablir la confiance. Le mot clé : transparence. Mentionner l’usage VTC n’est pas optionnel, c’est obligatoire.

L’entretien, c’est un retour sur investissement

Un véhicule bien entretenu décote moins. Il attire plus d’acheteurs. Il se vend plus vite. Un carnet d’entretien rempli, des pièces changées au bon moment, un contrôle technique de moins de 6 mois, un nettoyage intégral… tout cela fait grimper le prix de 10 à 15 %.

En revanche, inutile de faire changer la boîte de vitesses pour vendre 500 € plus cher. Le coût de certaines réparations ne sera jamais amorti. Il faut savoir où s’arrêter.

Ce que les concessionnaires regardent

Kilométrage, état général, carnet d’entretien, demande du marché. Voilà les quatre piliers. En dessous de 180 000 km, bien entretenu, un véhicule peut encore partir à bon prix. Mais dès qu’on dépasse les 250 000, les offres se font rares.

Le prix est négociable. Surtout si vous prévoyez d’acheter dans la foulée. Pensez à présenter un dossier complet : CT, historique, et factures.

Les modèles qui s’en sortent le mieux

Toyota Corolla hybride, Lexus ES300h, Mercedes Classe E. Ces modèles sont recherchés pour leur fiabilité et leur image. Ils perdent moins de valeur, même après 200 000 km. Les électriques comme la Tesla Model 3 ou la Hyundai Ioniq 5 commencent aussi à tirer leur épingle du jeu.

Les motorisations Crit’Air 1 (essence récent) ou électrique sont mieux valorisées dans les zones ZFE. Et les équipements type cuir, clim auto ou aides à la conduite jouent aussi sur la valeur.

Vendre au bon moment

Le timing est déterminant. Avant les 180 000 km, avant les 5 ans, avant que la révision des 200 000 km arrive. Ce sont les trois seuils critiques. Vendre juste avant, c’est maximiser le prix de revente.

Créez une annonce claire, honnête, avec des photos nettes. Mettez en avant ce qui rassure : historique complet, entretien suivi, usage professionnel assumé. Et ne surestimez pas votre véhicule. Ce n’est pas une collection, c’est un outil.

Le but ? Limiter la perte. Pas de faire un bénéfice.

Crédit photo : © Alex P – Pexels

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