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Louer un taxi au lieu de l’acheter

Louer ou acheter un taxi ? Le guide pour choisir la meilleure option en 2025

Est-il possible de louer un taxi au lieu de l’acheter ?

Par Kevin Castel

En 2025, louer un taxi au lieu de l’acheter n’est plus une solution provisoire ou marginale : c’est une véritable stratégie d’entrée dans le métier, adoptée par une part croissante des chauffeurs qui veulent tester l’activité, éviter les prêts bancaires ou contourner les délais d’attente pour une licence.

Une location de taxi, ça implique quoi ?

Concrètement, il s’agit d’un contrat de location-gérance. Le principe est simple : vous exploitez un taxi (licence + véhicule), mais vous n’en êtes ni le propriétaire, ni le détenteur administratif. Vous payez un loyer mensuel à une société ou à un exploitant, et vous encaissez les recettes comme un indépendant.

Pas de crédit à rembourser. Pas de carte grise à votre nom. Mais vous êtes bien aux commandes, avec l’obligation de tout faire tourner correctement.

Ce qu’on y gagne… et ce qu’on y perd

Le principal avantage de cette formule, c’est qu’elle permet de démarrer rapidement, sans devoir sortir 50 000 € d’un coup pour acheter une ADS et un véhicule. C’est aussi un bon moyen de valider son projet sans se griller financièrement.

Mais attention aux mensualités : en région parisienne, 1 500 à 2 500 € par mois pour une location complète (ADS + voiture) est un tarif courant. Et à ce tarif-là, mieux vaut rouler — et beaucoup — pour que ça devienne rentable. Pas de mauvaise surprise, donc, si vous ne voulez pas passer vos dimanches à calculer : l’important, c’est de connaître précisément vos charges fixes.

Qui loue ? À qui ? Et quoi ?

Plusieurs types d’acteurs proposent aujourd’hui des solutions de location :

  • Des centrales comme G7, qui intègrent les chauffeurs au sein de leur flotte, avec des règles précises, des standards de service, mais aussi une clientèle fournie.
  • Des structures privées comme Loc-Taxis, Swapn ou Revolys, qui proposent des véhicules prêts à rouler avec l’ADS incluse, parfois en forfait tout compris (maintenance, assurance, assistance…).

Le marché est suffisamment développé pour que vous puissiez comparer les offres selon vos priorités : type de véhicule, niveau de loyer, liberté de travail, durée d’engagement, etc.

Ce qu’il faut absolument lire dans le contrat

Avant de signer, il faut prendre un peu de recul. Le contrat de location engage sur plusieurs points :

  • Durée minimale d’engagement (souvent 12 mois).
  • Caution parfois demandée à l’entrée.
  • Assurance, entretien et dépannage inclus ou non.
  • Kilométrage limité ou illimité.
  • Et surtout : conditions de résiliation.

Certaines sociétés imposent des pénalités en cas de rupture anticipée. D’autres demandent des frais supplémentaires pour des services de base. Lire entre les lignes est essentiel pour éviter les surprises.

La fiscalité : pas de patrimoine, mais des charges déductibles

En location, vous ne construisez aucun patrimoine professionnel : vous ne possédez ni l’ADS, ni le véhicule. Vous ne pouvez donc pas les revendre. En revanche, les loyers payés sont intégralement déductibles de votre chiffre d’affaires imposable si vous êtes en régime réel. Vous ne pouvez pas amortir le véhicule ni récupérer de TVA sur son achat, mais vous avez une fiscalité linéaire et prévisible. Ce n’est pas plus mal quand on débute.

Location : Pour qui ? Pour quand ?

La location s’adresse avant tout :

  • Aux débutants qui veulent tester l’activité.
  • Aux chauffeurs sans apport initial suffisant.
  • À ceux qui souhaitent éviter un emprunt bancaire.
  • Ou à ceux qui préfèrent ne pas s’embarrasser de la gestion du véhicule.

Ce n’est pas forcément la solution la plus rentable à long terme, mais c’est souvent la plus pragmatique pour un lancement rapide et sans pression.

Alors, on loue ou on achète ?

Tout dépend de votre projet. Si vous avez un peu de capital, une vision à long terme et l’envie de construire un vrai outil de travail à votre nom, l’achat vous donne plus d’autonomie et plus de marge.

Mais si vous cherchez à limiter les risques, débuter vite et rester souple, la location vous ouvre la porte du métier sans attendre 18 mois sur une liste d’ADS ou sans passer par la case prêt bancaire.

L’important, c’est de poser vos chiffres, d’évaluer votre capacité de travail et de choisir en connaissance de cause. Un taxi rentable, ce n’est pas celui qui brille : c’est celui qui tourne tous les jours… et qui coûte moins qu’il ne rapporte.

Pour vous aider : comparatif entre location et achat d’un taxi

Critère Location Achat
Investissement initial Faible : pas d’achat de licence ni de véhicule. Permet de démarrer rapidement. Élevé : achat de la licence (ADS) et du véhicule. Peut nécessiter un financement bancaire.
Flexibilité Haute : possibilité de tester l’activité sans engagement à long terme. Faible : engagement sur le long terme avec des actifs immobilisés.
Coûts récurrents Loyers mensuels pour la licence et le véhicule.Peut être plus coûteux sur le long terme. Pas de loyers, mais des charges liées à l’entretien, l’assurance et les éventuels remboursements de prêt.
Autonomie Limitée : dépendance vis-à-vis du propriétaire de la licence et du véhicule. Totale : liberté de gestion et de décision.
Patrimoine professionnel Aucun : pas de constitution de patrimoine. Oui : la licence et le véhicule sont des actifs valorisables.
Fiscalité Charges déductibles, mais pas d’amortissement possible. Possibilité d’amortir le véhicule et de récupérer la TVA si achat via une société.

Crédit photo : © Antoni Shkraba Studio – Pexels

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