En 2025, démarrer une activité VTC après 50 ans est non seulement autorisé, mais parfois très malin. Vous avez de l’expérience ? De la rigueur ? Du sang-froid ? Vous cochez déjà des cases que certains trentenaires oublient à l’arrière du véhicule. Voici les règles, les étapes, les frais… et les avantages de ce virage professionnel.
Une deuxième carrière à votre rythme
Flexibilité. C’est le mot qui revient dans toutes les bouches. Vous choisissez vos horaires, vos jours, votre amplitude. Vous pouvez conduire le matin, éviter les pics du soir, travailler un samedi sur deux. L’organisation vous appartient.
Revenus complémentaires. En moyenne, un chauffeur VTC indépendant peut générer 1 500 à 3 500 € par mois, selon la région, les horaires et les plateformes choisies. Idéal pour arrondir une retraite ou sécuriser une transition.
Expérience valorisée. La clientèle, surtout haut de gamme, apprécie la ponctualité, la présentation, la courtoisie. Des qualités plus fréquentes après 50 ans qu’à 25. Votre calme au volant est un vrai capital.
Ce qu’il faut anticiper
Résistance physique. Vous allez passer plusieurs heures assis, parfois en tension. Mauvais dos, problèmes circulatoires ou troubles visuels doivent être connus, traités et suivis.
Investissement de départ. Pour démarrer, il faut prévoir entre 2 000 et 4 000 € selon que vous achetez ou louez, que vous vous formez en ligne ou en centre, et selon l’assurance choisie.
Concurrence. Uber, Bolt, Heetch, chauffeurs privés… Le marché est très concurrentiel, notamment en zone urbaine dense. Il faut donc soigner votre qualité de service et viser une clientèle régulière.
Les étapes pour s’immatriculer VTC après 50 ans
Vérifications administratives :
- Permis B en cours depuis au moins 3 ans.
- Casier judiciaire B2 exempt de toute condamnation incompatible.
- Avis médical d’un médecin agréé : obligatoire, quel que soit l’âge.
Formation (optionnelle mais conseillée) :
- De 50 à 300 heures selon les centres.
- Coût entre 400 et 3 000 €.
- Finançable via le CPF ou Pôle Emploi si vous êtes en reconversion.
Examen VTC :
- Organisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
- Une épreuve théorique (réglementation, sécurité, gestion) et une pratique (parcours + accueil client).
- Frais d’inscription : environ 170 €.
- Demandée à la préfecture.
- Valable 5 ans, renouvelable.
- Délivrée sous 2 à 5 semaines selon les départements.
- Coût : entre 60 et 170 € selon les frais administratifs locaux.
Inscription au registre VTC :
- Obligatoire, en ligne sur registre-vtc.beta.gouv.fr.
- Frais : 170 € pour 5 ans.
- Pièces à fournir : carte pro, attestation d’assurance RC Pro, certificat d’immatriculation du véhicule.
Statut juridique :
- Micro-entrepreneur : simple à gérer, cotisations sur chiffre d’affaires, pas de TVA jusqu’à 77 700 €.
- SASU ou EURL : plus de protection, déduction de charges possible, mais comptabilité plus lourde.
La visite médicale : particulière après 50 ans
Obligatoire pour tous les VTC, cette visite se fait chez un médecin agréé par la préfecture.
- Elle vérifie votre vue, votre capacité à rester attentif, votre forme cardiovasculaire.
- À partir de 50 ans, les médecins peuvent réduire la durée de validité du certificat à 2 ans, voire 1 an.
- Ce n’est pas systématique, mais c’est fréquent, surtout en cas de diabète, hypertension ou antécédents.
- Le tarif varie selon les départements, souvent entre 40 et 70 €.
Sans certificat à jour, votre carte VTC est suspendue, même si elle est encore valable sur le papier.
Coûts à anticiper
| Poste | Montant estimé |
| Formation | 1 000 à 2 500 € |
| Examen VTC | 170 € |
| Carte professionnelle | 60 à 170 € |
| Registre VTC | 170 € |
| Assurance RC Pro | 600 à 3 400 €/an |
| Location véhicule | 700 à 1 500 €/mois |
Budget de départ moyen : 2 000 à 4 000 €. Budget de fonctionnement annuel : jusqu’à 30 000 €, selon votre statut et vos charges.
Perspectives d’avenir
Le métier de VTC évolue. Les plateformes se multiplient. La demande de transports personnalisés explose. Il y a une vraie place pour des profils fiables, constants et bienveillants.
Certains chauffeurs se spécialisent en transferts aéroport, services premium, ou trajets réguliers pour entreprises et hôtels. Une clientèle exigeante… mais fidèle.
Ce qu’il faut retenir pour être chauffeur VTC après 50 ans
Devenir VTC après 50 ans n’est pas un projet déraisonnable. Il faut être rigoureux, organisé, à l’aise avec les démarches en ligne et prêt à investir au départ. Ensuite, c’est un métier où la qualité du service peut très largement compenser l’âge. Vous n’avez peut-être plus 25 ans, mais votre GPS intérieur, lui, est bien rodé.
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