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Les solutions pour devenir VTC sans avoir de voiture

Peut-on travailler comme VTC sans être proprétaire de sa voiture ?

Les solutions pour devenir VTC sans avoir de voiture

Par Kevin Castel

Vous souhaitez rouler avec Uber sans casser votre tirelire pour acheter un véhicule ? Bonne nouvelle : la loi vous y autorise, sous conditions strictes.

Les règles légales à connaître

Il n’est pas obligatoire d’être propriétaire de son véhicule pour exercer comme VTC en France. En revanche, le véhicule utilisé doit répondre aux normes VTC définies par le Code des Transports :

  • Quatre ou cinq portes, avec au moins quatre places passagers.
  • Puissance fiscale d’au moins 4 CV.
  • Longueur de 4,50 m minimum (ou 4,20 m pour les hybrides et électriques).
  • Moins de sept ans sauf haut de gamme.
  • Inscription au Registre VTC avec ce véhicule déclaré.

Le chauffeur doit pouvoir justifier l’usage légal du véhicule : contrat de location ou autorisation écrite, carte grise à jour, certificat d’immatriculation VTC.

L’assurance doit être adaptée au transport de personnes à titre onéreux, sans quoi vous vous exposez à un refus de prise en charge en cas d’accident.

Combien sont-ils à rouler sans être propriétaires ?

Selon la FNDT et la DGITM, environ 36 % des chauffeurs VTC utilisent un véhicule qu’ils ne possèdent pas directement, répartis ainsi :

  • 22 % en location longue durée (LLD/LOA).
  • 11 % en location mensuelle ou hebdomadaire via des sociétés spécialisées.
  • 3 % via des prêts familiaux encadrés ou des solutions de leasing spécifiques.

Les différentes options pour rouler sans acheter

  1. Location Longue Durée (LLD) ou Location avec Option d’Achat (LOA)

Vous roulez avec un véhicule neuf ou récent sans l’acheter. L’entretien est souvent inclus, et vous pouvez changer de véhicule tous les 2-3 ans.

Tarifs : 550–900 €/mois selon le modèle (Tesla Model 3, Mercedes Classe E, etc.).

  1. Location courte durée via des spécialistes VTC

Vous démarrez sans apport, en louant à la semaine ou au mois auprès de loueurs spécialisés (Karma Drive, Rent A Car Pro).

Tarifs : 250–350 €/semaine, entretien et assurance souvent compris.

  1. Prêt ou emprunt d’un véhicule

Possible avec autorisation écrite, mais risqué si l’assurance ne couvre pas le transport de personnes. Vérifiez impérativement l’assurance avant tout.

Mais attention aux risques en cas d’emprunt ! Transporter des passagers à titre onéreux sans assurance adaptée est illégal. En cas d’accident, l’assurance peut refuser de couvrir les dommages, engageant votre responsabilité personnelle.

La location, un bon plan pour démarrer ?

Les avantages :

  • Vous démarrez sans apport.
  • Vous testez l’activité avant un éventuel achat.
  • Vous roulez avec un véhicule récent sans souci de maintenance.

Les inconvénients :

  • Coût élevé à long terme (550–900 €/mois).
  • Pas de création de patrimoine.
  • Rentabilité réduite par rapport à un véhicule acheté au comptant.

Selon Uber France, près de 47 % des nouveaux chauffeurs démarrent en location avant d’acheter leur véhicule après 12 mois d’activité stabilisée.

Les chiffres clés à connaître

  • Coût moyen d’un véhicule VTC neuf en 2025 : 25 000 à 50 000 €.
  • Assurance VTC : 120–250 €/mois selon la zone et le véhicule.
  • Charges de location : 550–900 €/mois (LLD), 250–350 €/semaine (courte durée).

Les conseils de CLF Formation

  • Comparez les offres de LLD/LOA en termes de coût total et d’assurances incluses.
  • Préférez un loueur spécialisé en VTC pour bénéficier d’un contrat adapté.
  • Déclarez le véhicule utilisé sur le registre VTC.
  • Calculez la rentabilité : nombre de courses, tarifs, frais de location, pour estimer votre revenu net.
  • Si vous souhaitez investir, envisagez un achat après 12 mois une fois votre activité stabilisée.

Ce qu’il faut retenir

Il est parfaitement légal de travailler en VTC avec Uber sans être propriétaire de son véhicule en France en 2025, sous réserve de respecter les obligations légales, déclaratives et assurantielles.

La location est une option pratique pour se lancer rapidement, tester le métier et limiter les risques financiers au départ, tout en gardant la possibilité d’évoluer vers un achat une fois que votre activité est rodée.

Si vous envisagez cette voie, informez-vous précisément et structurez votre projet pour rouler sereinement et rentabiliser votre activité de manière durable.

Crédit photo : © senivpetro – Freepik

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