Un taxi vide, c’est du chiffre d’affaires qui s’évapore. Et en 2025, il n’y a plus vraiment d’excuse pour ne pas remplir son planning : les plateformes de réservation sont là pour ça. Encore faut-il savoir lesquelles utiliser, comment s’y inscrire, et ce que ça implique.
Le.Taxi : l’outil public que vous devez utiliser
Depuis le 19 décembre 2021, l’inscription au registre numérique Le.taxi est obligatoire pour tous les taxis en France. Ce n’est pas une plateforme commerciale, mais un service public qui permet à un client de vous repérer et de vous héler à distance via des applications partenaires comme Karhoo, TAXI.SCAN ou T.One. Vous apparaissez uniquement quand vous êtes libre, comme une maraude numérique.
L’inscription est gratuite, simple et rapide, mais elle nécessite un terminal compatible et une application agréée. Ne pas être connecté, c’est risquer une sanction administrative. Et surtout, c’est passer à côté de dizaines de courses potentielles par mois.
G7 : le gros réseau privé d’Île-de-France
Avec plus de 9 500 chauffeurs affiliés, G7 reste le mastodonte privé du taxi francilien. Vous pouvez y accéder en tant qu’indépendant, en location-gérance ou via leur coopérative. L’entrée dans le réseau demande un dossier sérieux, un véhicule aux normes G7 (souvent haut de gamme) et une disponibilité régulière. Les tarifs : abonnement mensuel + commission sur chaque course. En échange, vous recevez un volume de courses très élevé, surtout en zone dense. Si vous travaillez en périphérie ou en horaires creux, l’intérêt est moindre. G7 propose aussi des outils pros : tablette embarquée, assistance technique, formations, communication avec les autres chauffeurs. Très utile, mais pas gratuit.
Uber Taxi : l’intégration des taxis sur la plateforme Uber
Depuis peu, Uber propose aux taxis d’intégrer son système, sans passer par le statut de VTC. Concrètement, vous restez taxi, vous gardez vos tarifs réglementés, mais vous recevez des courses via l’appli Uber. La commission est de 25 % TTC par course. C’est élevé, mais la visibilité est bonne, notamment sur les courts trajets urbains. Il faut vous inscrire sur Uber en tant que Taxi partenaire, fournir tous les justificatifs, et utiliser leur appli spécifique. Attention : certaines villes ne sont pas encore couvertes.
Allocab : une plateforme nationale avec des courses planifiées
Allocab permet aux clients de réserver à l’avance un taxi ou un VTC. Vous pouvez recevoir des demandes jusqu’à plusieurs jours avant la course, ce qui permet de planifier votre journée, notamment si vous travaillez dans des zones moins denses. La commission dépend du type de course (aéroport, longue distance, classique). Il faut un compte chauffeur, une disponibilité déclarée, et un véhicule propre et bien équipé.
Montransport.com : le comparateur de prix des chauffeurs
C’est un peu le Booking.com du transport : les clients publient une demande, et les chauffeurs répondent avec leur tarif. Avantage : vous fixez vous-même votre prix, et vous êtes noté après la course. Inconvénient : la concurrence est rude, les marges serrées, et il faut être réactif pour remporter la course. Vous devez y publier un profil détaillé, avec vos documents et des photos du véhicule.
Les étapes pour s’inscrire sur ces plateformes
Rassembler vos documents : carte pro, permis B, assurance, RIB, photos du véhicule, certificat d’ADS. Sans cela, votre inscription sera bloquée.
Créer un compte sur chaque plateforme : remplir les formulaires en ligne, accepter les conditions générales, transmettre les documents.
Installer l’application chauffeur correspondante : certaines plateformes exigent un modèle de téléphone ou une configuration spécifique.
Prenez le temps de paramétrer votre disponibilité, les zones couvertes, les notifications…
Suivre les éventuelles formations internes : chez G7, par exemple, une formation obligatoire est prévue pour intégrer le réseau. Chez Uber, un tutoriel interactif est imposé.
Combien ça coûte ?
- Le.taxi : Gratuit (mais nécessite une appli compatible).
- G7 : Abonnement mensuel (variable) + commission.
- Uber Taxi : 25 % de commission par course.
- Allocab : Commission variable, autour de 10 à 20 %.
- MonTransport : Commission sur chaque course remportée.
Faites bien vos calculs. À partir d’un certain volume de courses, ces commissions sont vite rentabilisées. Mais si vous travaillez à temps partiel ou uniquement en heures creuses, cela peut peser.
Quelques conseils pour optimiser votre visibilité
Diversifiez les plateformes.
Ne misez pas tout sur une seule. Être visible sur Le.taxi, Uber Taxi et G7, c’est multiplier vos chances d’être appelé. Mais attention à ne pas surcharger votre emploi du temps. Priorisez la qualité à la quantité.
Soignez votre profil.
Photo nette, véhicule propre, description professionnelle. Certains clients choisissent leur chauffeur en fonction du profil. C’est un réflexe de consommateur, pas un caprice.
Consultez vos statistiques.
Temps d’attente moyen, taux d’acceptation, horaires rentables. Les applis vous donnent des chiffres. Utilisez-les pour ajuster vos plages horaires ou vos zones d’activité.
Restez réactif.
Un appel non répondu, une course refusée ? Certaines plateformes diminuent votre visibilité automatiquement.
Formez-vous.
Certaines plateformes proposent des mini-formations en ligne. En 20 minutes, vous pouvez apprendre à améliorer votre notation, à gérer les avis, ou à optimiser vos temps morts.
À vous de choisir les outils les plus adaptés à votre rythme, votre zone, et votre manière de travailler.
Crédit photo (éditée) : © Cottonbro Studio – Pexels


