Devenir chauffeur de taxi ne se résume pas à prendre le volant et attendre les clients. La profession est strictement encadrée, et plusieurs conditions doivent être réunies.
Permis de conduire
Il faut être titulaire du permis B depuis au moins trois ans (réduit à deux ans pour les personnes ayant suivi la conduite accompagnée). La logique est simple : la sécurité des passagers repose sur l’expérience du conducteur.
Casier judiciaire vierge
Toute condamnation grave en lien avec la route ou mettant en cause la sécurité des clients peut entraîner un refus de délivrance de la carte professionnelle. Une vérification est effectuée lors de l’inscription à l’examen.
Visite médicale obligatoire
Un médecin agréé examine votre aptitude à la conduite professionnelle. Problèmes cardiaques majeurs, troubles de la vision non corrigés ou addictions incompatibles avec la conduite sont éliminatoires.
Formation aux premiers secours
L’attestation de prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) est obligatoire et doit avoir été obtenue depuis moins de deux ans. Si un passager fait un malaise, vous devez être capable de réagir efficacement.
Le certificat de capacité professionnelle (CCPCT)
Le cœur du processus d’accès au métier repose sur l’obtention du certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi. Il ne s’agit pas d’un simple bout de papier, mais d’une véritable validation des compétences nécessaires à l’exercice du métier.
Contenu de la formation
- Réglementation et cadre juridique
- Sécurité routière et code de la route
- Connaissance du territoire et orientation
- Relation client et gestion des conflits
- Tarification et utilisation du taximètre
La formation est dispensée par des organismes agréés et peut durer entre 50 heures et 300 heures, selon l’expérience du candidat et la région où il passe l’examen.
L’examen
Divisé en deux parties :
- Épreuve théorique (QCM sur la réglementation, la sécurité, la gestion d’entreprise et la topographie locale)
- Épreuve pratique (mise en situation réelle avec test de conduite et gestion des clients)
Le coût de l’inscription est d’environ 195 €, mais les frais globaux peuvent varier entre 400 € et 3 000 €, selon l’organisme et les options choisies (formation accélérée, modules complémentaires).
Carte professionnelle et autorisation de stationnement (ADS)
Obtention de la carte professionnelle
Après la réussite de l’examen, la préfecture délivre une carte professionnelle. Elle est nominative et obligatoire pour exercer.
L’ADS, le sésame indispensable
Le taxi ne peut pas s’arrêter n’importe où pour attendre un client. Il doit posséder une autorisation de stationnement (ADS), souvent appelée « licence de taxi ». Il existe plusieurs moyens d’en obtenir une :
- Achat auprès d’un taxi titulaire (peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros selon la ville)
- Location auprès d’un exploitant
- Obtention gratuite auprès de la mairie, mais les délais peuvent être très longs
Sans ADS, il est possible de travailler pour une entreprise possédant ses propres licences.
Formation continue obligatoire
Tous les cinq ans, chaque chauffeur doit suivre une formation continue obligatoire. Ce recyclage permet de mettre à jour les connaissances en matière de réglementation, de sécurité et de service à la clientèle.
Un métier qui exige rigueur et engagement
Le parcours pour devenir chauffeur de taxi est exigeant, et pour cause : vous serez responsable de la sécurité et du confort de vos passagers. Chaque étape, de la formation initiale à l’obtention de la carte professionnelle, repose sur des compétences précises. Une fois en exercice, il faudra gérer son activité comme une entreprise, maîtriser ses charges, optimiser ses trajets et fidéliser une clientèle exigeante. La profession offre une grande autonomie, mais elle nécessite aussi une rigueur sans faille.

