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VTC qui abandonne la première année

1 chauffeur VTC sur 4 abandonnera dès sa première année, ne faites pas les mêmes 5 erreurs que lui

5 erreurs de gestion qui font échouer beaucoup de VTC la première année

Par Kevin Castel

Lancer son activité VTC attire par la promesse d’indépendance, mais la première année ressemble souvent à un passage au shaker si vous n’anticipez pas les pièges qui guettent chaque nouveau chauffeur.

Le chiffre qui fait réfléchir

En France, 14 à 25 % des chauffeurs VTC abandonnent leur activité avant la fin de la première année. Les chiffres de l’Observatoire national le confirment, le secteur attire mais ne retient pas sans préparation.

Les 5 erreurs les plus fréquentes qui poussent les VTC à abandonner la première année

La mauvaise gestion de trésorerie

Confondre chiffre d’affaires et bénéfice reste le grand classique. Encaisser 4 000 € par mois ne veut pas dire disposer de cette somme pour ses dépenses personnelles.

Les charges fixes s’accumulent vite : carburant, commissions, entretien, assurance, sans oublier les cotisations URSSAF. Ne pas prévoir ces flux sortants conduit aux découverts, aux retards de paiement, et parfois à la fin brutale de l’activité.

Prévoir une trésorerie tampon équivalente à deux mois de charges fixes est un excellent réflexe avant de démarrer.

La sous-estimation des charges réelles

Un chauffeur qui se lance sans connaître ses coûts de fonctionnement se condamne à pédaler dans le vide. Les frais d’essence ou d’électricité, l’assurance, les commissions de plateformes (entre 20 et 25 %), l’entretien du véhicule ou encore la location du véhicule peuvent avaler jusqu’à 60 % du chiffre d’affaires mensuel.

Distinguer un revenu brut d’un revenu net, planifier chaque dépense et utiliser un outil de suivi des charges permettent de ne pas naviguer à vue.

Le mauvais choix des horaires et des zones

Travailler aux mauvaises heures ou dans les mauvaises zones, c’est s’épuiser pour peu de résultats.

Les plages horaires les plus rentables sont souvent le matin tôt pour les aéroports, en soirée pour les retours de sorties, et les week-ends. Les zones à forte affluence (gares, aéroports, quartiers d’affaires) garantissent un meilleur taux de rotation.

Le secret : analyser vos statistiques de courses et adapter votre planning pour travailler moins mais mieux.

La méconnaissance des obligations administratives

Le cadre VTC impose un suivi rigoureux des déclarations fiscales, de la TVA, des cotisations sociales et des obligations réglementaires (assurance RC pro, inscription au registre VTC, entretien du véhicule).

Les oublis coûtent cher : redressements, amendes, voire immobilisation du véhicule. Utiliser un expert-comptable ou des outils de gestion spécifiques VTC comme Indy ou Keobiz aide à rester à jour sans perdre de temps.

Le service client délaissé

Une voiture propre, une attitude polie et un minimum d’interaction peuvent transformer un simple client en client récurrent.

Les notes laissées sur les plateformes influencent directement la visibilité du chauffeur et donc ses revenus. Un mauvais service ou un manque de ponctualité peuvent entraîner une déconnexion de la plateforme.

Petits gestes qui font la différence :

  • Ouvrir la porte au client.
  • Proposer de l’eau ou un chargeur.
  • Prévenir en cas de retard.
  • Maintenir un véhicule impeccable.

Synthèse des erreurs principales

Erreur Conséquence Solution
Gestion de trésorerie négligée Découverts, fin d’activité Tableau de bord, réserve de 2 mois
Sous-estimation des charges Rentabilité négative Calcul précis de chaque poste
Mauvais horaires/zones Peu de courses, fatigue Analyse des données, adaptation planning
Ignorance des obligations Amendes, blocage activité Formation, expert-comptable
Service client négligé Mauvaises notes, perte clients Service premium, propreté, ponctualité

Les conseils CLF Formation pour éviter ces pièges la première année

  • Construire une trésorerie de départ avant de vous lancer.
  • Choisir un véhicule adapté et calculer l’ensemble des frais associés.
  • Planifier votre activité en fonction des zones et des horaires rentables.
  • Suivre votre comptabilité avec discipline.
  • Développer un service client irréprochable.

En appliquant ces principes, vous passerez le cap de la première année avec une activité rentable, organisée, et des bases solides pour poursuivre dans un métier exigeant mais porteur pour ceux qui s’y engagent sérieusement.

Crédit photo : © Freepik

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