Quel est le meilleur terminal de paiement pour un taxi ?

Depuis 2015, plus d’excuse : chaque taxi en France doit être équipé d’un terminal de paiement électronique, fonctionnel, visible, et prêt à accepter n’importe quelle carte. Même pour une course à 6,80 €. Et en 2025, l’offre s’est étoffée. Voici ce que vous devez savoir avant de choisir votre TPE.

Ce que dit la loi à propos des TPE

Un taxi qui refuse le paiement par carte s’expose à une amende de 1 500 €. L’article L. 3121-11-2 du Code des transports impose la présence d’un TPE actif à bord, acceptant le paiement sans montant minimum. Ce terminal doit être présenté clairement au client.

Pas de mode avion, pas de « ça ne marche pas aujourd’hui », pas de “désolé, je préfère le liquide”. Le non-respect est sanctionnable, même en cas de panne supposée. Et pour les courses réservées, c’est pareil.

Comparatif technique des TPE les plus utilisés en 2025

Ces données peuvent évoluer, mais elles donnent une bonne idée des options en circulation.

Ce qu’il faut vraiment regarder avant d’acheter

Connectivité : si vous travaillez en zone urbaine dense, le Wi-Fi ou la 4G suffisent. En zone blanche ? Préférez un modèle multi-connecté (Bluetooth + 4G). Certains modèles comme le Revolut Reader nécessitent un smartphone.

Imprimante intégrée ou pas ? Tout dépend de votre clientèle. Certains clients, notamment les professionnels, veulent un reçu papier. D’autres se contenteront d’un reçu par SMS ou e-mail. Smile & Payest le seul à proposer une imprimante directement dans le terminal.

Délai de versement : un encaissement immédiat peut faire la différence en fin de journée. myPOSvous crédite directement sur un compte pro, sans attendre. À l’inverse, Stancerpeut mettre jusqu’à une semaine à transférer les fonds.

Frais sur transaction : ça peut vite grimper. 0,7 % avec Stancer ou Revolut, c’est plus léger que 2,89 % sur certaines cartes avec myPOS. Si vous faites 6 000 € de CA par mois en carte, 1 % de différence, c’est 60 € de plus ou de moins dans votre poche.

Ergonomie : certains modèles sont tactiles, intuitifs, agréables. D’autres ressemblent à une calculatrice de 1998. Si vous n’êtes pas à l’aise avec la technologie, prenez un modèle simple, quitte à payer un peu plus cher.

En fonction de votre profil

Vous débutez et avez un petit budget ?
→ myPOS Go 2 est un excellent point d’entrée : pas cher, simple, et 4G incluse.

Vous roulez beaucoup et cherchez les frais les plus bas ?
→ Stancer ou Revolut Reader. Attention à la condition de volume pour Stancer.

Vous tenez à l’indépendance et à la simplicité ?
→ SumUp Solo coche les cases. C’est un classique éprouvé.

Vous avez besoin d’un reçu papier à chaque course ?
→ Smile & Pay, avec imprimante intégrée et compatibilité large.

Les erreurs à éviter

• Penser que le client paiera “en liquide, comme d’habitude”. Ce n’est plus la norme.
• Acheter un terminal non compatible CB classique (certains modèles étrangers sont limités).
• Négliger les mises à jour : un TPE qui plante à 3h du matin, ça peut être très long.
• Oublier d’activer le mode multi-utilisateur si vous partagez le véhicule.

Bon à savoir

• La TVA sur les frais de transaction est déductible.
• Les loyers de TPE (si location) peuvent passer en charge dans votre comptabilité.
• Certains fournisseurs offrent un accompagnement à l’installation et à la configuration.
• Vous pouvez connecter votre TPE à votre logiciel de facturation ou de gestion client.

Un outil qui fonctionne à chaque course

Le terminal de paiement est devenu un outil aussi indispensable que votre taximètre ou votre lumineux. Il ne sert pas uniquement à encaisser. Il rassure, il fidélise, il modernise votre image.

Et entre nous : un client qui peut payer sans friction… c’est un client qui peut laisser un pourboire plus facilement.

Crédit photo : © Ivan Samkov – Pexels