Gérer sa comptabilité, ça peut vite devenir un casse-tête. Que dois-je déclarer ? Quel statut utiliser ? Et la TVA ? Est-ce que je dois garder ce ticket ? Heureusement ce guide revient sur tous ces points pour vous aider à naviguer dans ce brouillard.
Statut et régime : c’est la base
En 2025, vous avez trois grandes options pour exercer : micro-entreprise, entreprise individuelle classique, ou société unipersonnelle. Le régime micro (aussi appelé micro-BIC) reste populaire pour sa simplicité, avec un plafond de 77 700 € de chiffre d’affaires.
Mais au-delà de ce seuil — deux années de suite — vous basculez au régime réel. Et là, fini l’abattement forfaitaire, place aux charges déductibles, aux amortissements, et aux liasses fiscales.
La TVA ne prévient pas
Régime micro ou pas, vous pouvez devenir redevable de la TVA. En 2025, deux seuils s’appliquent : dépassement ponctuel ? Franchise maintenue. Deux ans de dépassement consécutif ? Vous entrez dans l’univers des déclarations mensuelles, factures avec TVA, et reversement trimestriel. Une mauvaise anticipation ici, et vous vous retrouvez à rattraper la TVA sur toutes vos courses passées. Ce n’est pas une anecdote. C’est même assez fréquent, d’où l’intérêt de bien se renseigner.
Tarifs réglementés : pas d’improvisation
Tout taxi doit respecter les barèmes imposés par l’État : 4,48 € la prise en charge, 1,29 €/km, 41,76 €/h max, et 8 € de course minimum. Pas un centime de plus, pas un arrondi « à la tête du client ». Tout est réglementé.
Même logique pour les forfaits aéroport et les suppléments. Tout est défini dans les arrêtés préfectoraux. Un seul dépassement, et vous ouvrez la porte à une réclamation client… ou à un contrôle.
Charges, amortissements : le vrai levier
En régime réel, tout ce que vous dépensez pour votre activité est potentiellement déductible. Carburant, entretien, assurance, terminal CB, formation, abonnements logiciels… et bien sûr, votre véhicule, amorti sur 4 ou 5 ans.
C’est là que le jeu devient intéressant. Plus vos charges sont justifiées, moins votre bénéfice est imposé. Et pour ceux qui roulent au gasoil, le remboursement partiel de TICPE peut aussi faire une belle différence en fin d’année. C’est donc une option à étudier au moment de vous lancer, ou lors de la relance de votre activité de Taxi.
Logiciels comptables : pas un luxe, un gain de temps
Qonto, Indy, Comptalib, QuickBooks… Peu importe lequel vous choisissez, l’essentiel est qu’il soit connecté à votre banque, compatible avec votre régime fiscal, et capable de produire automatiquement vos déclarations. Oubliez Excel et les carnets papier : nous sommes en 2025.
Le compte pro n’est pas négociable
Même en micro-entreprise, séparer vos flux pros et perso est indispensable. Un compte bancaire dédié permet de justifier chaque dépense, de ne pas mélanger un plein avec une sortie resto, et de faciliter vos rapprochements bancaires mensuels.
Factures et justificatifs : tout garder
Un ticket de stationnement, une vidange, un abonnement ? Scannez et archivez.
La gestion comptable efficace passe par une traçabilité sans faille. En cas de contrôle, c’est noir ou blanc, le flou n’existe pas et il n’y a pas de place au doute.
Déclaration : l’oubli coûte cher
Déclarer en retard son chiffre d’affaires, oublier une échéance URSSAF ou la TVA ? C’est 10 % de pénalité minimum. Et parfois bien plus si l’erreur est considérée comme volontaire.
Un conseil : programmez des rappels automatiques. Ou déléguez à un comptable si vous ne voulez pas y penser.
L’expert-comptable : pas nécessaire, sauf si…
Si vous êtes en micro, vous pouvez vous en passer. Mais dès que vous passez au réel, ou si vous gérez plusieurs véhicules, un expert-comptable devient votre copilote fiscal. Il optimise, vous alerte, sécurise vos bilans. Il fera tout ce que vous ne voudrez pas faire et vous permettra de vous concentrer sur ce que vous savez faire : taxi.
Et si vous tombez sur un contrôle fiscal, vous serez heureux de l’avoir à vos côtés.
Anticiper, c’est prévoir… et surtout respirer
En 2025, les seuils évoluent, les aides aussi. Une bonne gestion comptable ne se limite pas à faire des colonnes : elle vous permet d’anticiper un achat, de financer un renouvellement, ou d’amortir un coup dur.
Et quand tout est clair, vous roulez plus sereinement. Même quand le périph’ est bouché !
1 commentaire
Merci pour ce point de vue original.