Conduire un VTC, c’est un peu comme faire le marché : tout est question de moment. En 2025, les habitudes de déplacement des Français ont évolué, mais certains créneaux restent imbattables pour faire le plein de courses.
Les créneaux qui rapportent
Il y a des heures où l’on attend, moteur allumé, et d’autres où l’on enchaîne les courses. Les plus rentables, ce sont les matins très tôt, les fins d’après-midi, et les soirées de fin de semaine.
- De 5h à 12h : Les aéroports et les gares sont en effervescence. Les cadres partent tôt, les voyageurs aussi. C’est un créneau calme sur la route, mais actif sur l’appli.
- De 17h à 20h : L’heure des retours de bureau. Les centres-villes se vident, les gares s’emplissent, et vous pouvez enchaîner les trajets courts avec un bon taux de rotation.
- De 19h à 2h, surtout les jeudis, vendredis et samedis : Là, c’est la ruée vers les bars, les concerts, les restos. Les clients sont nombreux, souvent en groupe, et prêts à payer pour rentrer en sécurité.
Et si vous travaillez le dimanche après-midi, vous captez les retours de week-end, les couples fatigués de la route, ou les vacanciers pressés de ne pas rater leur train.
Quels sont les meilleurs jours ?
La régularité, c’est le nerf de la rentabilité. Mais tous les jours ne se valent pas :
- Jeudi soir : C’est le début du week-end pour beaucoup. Les afterworks et les premiers verres de la semaine remplissent les rues.
- Vendredi et samedi : C’est là que le volume de courses est le plus élevé. Les trajets sont plus longs, les pourboires plus fréquents.
- Dimanche : Moins de concurrence et une demande constante liée aux retours de week-end.
Certains chauffeurs disent même que travailler de façon ciblée sur ces trois jours suffit à faire une bonne semaine, à condition d’être bien organisé.
Ce que dit la réglementation
Vous êtes indépendant, donc vous gérez votre emploi du temps. Mais le ministère de la Transition écologique recommande de ne pas dépasser certains seuils pour des raisons de sécurité. Pas plus de 10 heures par jour de conduite effective. Et 44 heures par semaine en moyenne sur 12 semaines glissantes.
C’est une recommandation, pas une obligation. Mais il vaut mieux s’en inspirer. Fatigué, on réagit moins vite, on conduit moins bien, et on perd des points (ou des clients).
Comment trouver son rythme ?
Il n’y a pas de recette magique, mais une méthode en quatre étapes fait ses preuves :
- Analysez votre secteur : Les applis comme Uber ou Bolt donnent des données de chaleur (heatmaps) pour voir où et quand la demande est forte.
- Expérimentez : Testez plusieurs tranches horaires sur deux semaines. Vous verrez vite où votre chiffre grimpe.
- Profitez des événements : Matchs de foot, concerts, salons… Ces pics de demande sont des mines d’or pour les chauffeurs qui anticipent.
- Équilibrez travail et repos : Travailler non-stop pendant cinq jours puis s’écrouler deux jours n’est pas optimal. Mieux vaut étaler vos heures et garder de la marge pour rester lucide.
Un dernier conseil : faites un planning souple mais écrit. Cela vous évite de partir “juste pour une heure” et finir par rouler huit heures sans pause. Un cerveau organisé, c’est aussi un volant mieux tenu.
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