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Faut-il accepter ou refuser les petites courses quand on est VTC

Perte de temps ou jackpot sous-estimé ? Faut-il accepter les petites courses quand on est VTC ?

Faut-il accepter ou refuser les petites courses quand on est VTC ?

Par Kevin Castel

Les petites courses sont le quotidien du taxi en ville, mais faut-il les accepter systématiquement ou filtrer pour préserver sa rentabilité ?

Qu’est-ce qu’une « petite course » quand on est VTC ?

Une petite course correspond à un trajet inférieur à 5 à 7 km, un prix de 8 à 12 euros, pour une durée de 10 à 12 minutes maximum.

Pourquoi ces courses sont souvent délaissées ?

Économiquement, le rapport temps / revenu est bas, surtout avec les temps d’approche non rémunérés. Le stop-and-go urbain use plus vite le véhicule et augmente la consommation. Les commissions des centrales ou applications absorbent une part importante du revenu sur ces trajets courts.

Opérationnellement, accepter une petite course pendant les heures de pointe peut bloquer un créneau où une course longue plus rentable serait possible.

Chiffres à connaître

En 2024, 37 % des courses urbaines sont inférieures à 10 euros, mais elles ne représentent que 22 % du chiffre d’affaires des chauffeurs.

Le revenu horaire moyen sur petites courses est de 11 à 14 euros par heure, contre 19 à 24 euros sur des courses longues optimisées.

Quand accepter les petites courses ?

Parfois, accepter les petites courses est la meilleure chose à faire :

  • Pendant les heures de pointe, enchaîner plusieurs petites courses en zone dense peut compenser le faible tarif unitaire.
  • Dans les zones à forte densité comme Paris, Lyon, Bordeaux centre, le taux de rotation élevé peut rendre ces courses spécifiques intéressantes.
  • En début ou en fin de service, les petites courses peuvent remplir les créneaux morts ou permettre de se repositionner stratégiquement.
  • Elles permettent également de fidéliser une clientèle locale qui peut recourir régulièrement au taxi.

Quand les refuser ?

On a identifié quatre cas de figure où il est préférable de refuser les petites courses :

  • Lorsque le temps d’approche est supérieur à la durée de la course (par exemple, 10 minutes d’approche pour 7 minutes de course).
  • En périphérie ou zones peu denses, où le risque de revenir à vide après une petite course est élevé.
  • Pendant les périodes où des courses longues sont attendues (horaires gares, aéroports, salons).
  • Si votre modèle d’activité repose sur un revenu optimisé par des courses longues ou pré-réservées.

Comparatif pratique

Critère Petites courses Longues courses
Montant brut par course 8–12 € 20–45 €
Temps moyen 10 min 30–50 min
Rentabilité horaire 11–14 €/h 19–24 €/h
Usure véhicule élevée (stop-go) modérée
Fatigue importante plus linéaire

Autres points à prendre en compte

Les plates-formes valorisent souvent un taux d’acceptation élevé, ce qui peut améliorer votre positionnement pour les courses longues ensuite. Les petites courses peuvent être intégrées dans une stratégie combinée avec des courses réservées ou forfaitaires.

Attention aux charges sociales : sur un statut auto-entrepreneur, le faible revenu d’une petite course doit être évalué après déduction des charges.

Les conseils pratiques de CLF Formation

  • Analysez vos statistiques sur deux semaines pour connaître votre rentabilité réelle sur petites courses. Parfois, on peut avoir des surprises.
  • Privilégiez les petites courses en zones denses aux heures de forte demande.
  • Refusez-les si le temps d’approche est trop élevé ou si le secteur ne permet pas de retour rapide.
  • Envisagez de compléter ces courses par des réservations forfaitaires pour optimiser votre journée.

Ce qu’il faut retenir sur les petites courses

Les petites courses ne doivent pas être systématiquement rejetées. Bien intégrées, elles permettent d’optimiser les périodes creuses, d’améliorer votre taux d’acceptation et de fidéliser une clientèle de proximité.

En revanche, elles peuvent diminuer la rentabilité horaire si vous n’êtes pas attentif aux temps d’approche et aux horaires.

En tant que chauffeur de taxi, vous devez connaître vos chiffres, analyser vos zones et optimiser vos créneaux pour décider quand accepter ou refuser, afin de conserver votre revenu et votre confort de travail sans subir la charge des petites courses non rentables.

Crédit photo © Freepik

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1 commentaire

tagara 12 octobre 2025 - 23h30

Merci beaucoup pour la clientèles qui doit survivre ces petits calculs sont dépend alors que c’est grâce à lui que l activité existe

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