Vous le découvrirez très vite en devenant chauffeur de taxi : un client coincé dans un embouteillage paie plus cher. Et cela ne relève ni d’un caprice, ni d’une arnaque, mais d’une règle bien encadrée.
Comment fonctionne le tarif d’un taxi en 2025 ?
En France, les tarifs des taxis sont fixés par arrêté préfectoral. Vous appliquez un tarif structuré autour de trois éléments :
- Prise en charge : un tarif fixe à la montée dans le taxi, variant selon la ville (2,50 € à 4,50 €).
- Prix au kilomètre : entre 0,90 € et 1,80 €/km selon l’horaire, le jour et la zone.
- Prix au temps d’attente ou de marche lente : lorsque le taxi est arrêté ou roule à faible allure, un tarif horaire s’applique, souvent entre 30 € et 45 €/h selon les villes.
Le taximètre passe automatiquement de la facturation au kilomètre à la facturation au temps dès que la vitesse moyenne du véhicule passe sous 10-15 km/h.
Pourquoi un trajet coûte plus cher dans les bouchons ?
Quand vous êtes coincé dans un bouchon, vous continuez à travailler. Le taximètre calcule alors le temps immobilisé ou la marche lente, garantissant que chaque minute de blocage est rémunérée.
Le client paie donc non seulement la distance parcourue, mais aussi le temps passé à bord lorsque le véhicule n’avance pas, ce qui augmente le prix final de 10 à 30 % selon l’ampleur du bouchon.
Exemples concrets pour mieux comprendre
À Paris, le tarif horaire “temps d’attente” est de 43,72 €/h en 2025. À Lyon, il est de 36,50 €/h.
Prenons un trajet de 10 km en zone urbaine avec un tarif de 1,20 €/km :
- Sans bouchon, trajet en 25 minutes : 10 km x 1,20 € = 12 € + prise en charge (environ 4 €) = 16 €.
- Avec 20 minutes de bouchons en plus : 20 min x (40 €/h ÷ 60) = 13,33 € supplémentaires.
Total : environ 29 €, soit presque le double dans un gros bouchon.
Pourquoi ce système est légitime ?
Un taxi immobilisé dans les embouteillages :
- Ne peut pas prendre un autre client.
- Continue à consommer du carburant.
- Subit une usure mécanique (freins, embrayage).
Ce tarif “temps d’attente” compense le temps de travail du chauffeur et assure un minimum de rentabilité pour son activité, tout en étant encadré par des arrêtés préfectoraux et contrôlé chaque année par un organisme de métrologie agréé.
Nos conseils pour limiter la facture des clients
Anticiper les horaires : éviter les heures de pointe 7h30-9h30 et 17h-19h30.
Éviter les zones rouges : consulter le trafic sur Google Maps avant le trajet.
Demander conseil au chauffeur : vous connaissez mieux les raccourcis que le GPS, proposez l’itinéraire le plus fluide.
Taxi partagé : dans certaines villes, il est possible de partager un taxi sur un trajet similaire.
Envisager un VTC à prix fixe sur les trajets connus et congestionnés.
Ce que vous devez retenir
Oui, un client paiera plus cher s’il reste coincé dans les bouchons dans un taxi. Oui, c’est parfaitement légal et encadré, car le tarif au temps s’active quand la vitesse chute sous le seuil déterminé. Oui, votre métier impose de savoir l’expliquer simplement, car le client qui comprend pourquoi il paie reste un client satisfait.
En tant que futur chauffeur de taxi, maîtriser ces règles est indispensable pour informer le client, éviter les incompréhensions, et valoriser votre service. Vous roulerez avec un compteur qui tourne, mais aussi avec un client qui comprend pourquoi.
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