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Frais cachés chauffeur VTC

5 astuces qui vous permettent d’identifier vos coûts cachés pour contrôler votre rentabilité de chauffeur VTC

Les coûts cachés du métier de chauffeur VTC que l'on découvre trop tard

Par Kevin Castel

On vous a peut-être dit qu’être VTC, c’est simple : un téléphone, une voiture, et c’est parti. Mais si vous ne voulez pas vous retrouver à rouler pour payer vos pneus, il vaut mieux connaître dès le départ les coûts cachés qui grignotent la rentabilité d’un VTC, pour mieux les optimiser.

Les coûts visibles, mais pas toujours compris

Vous le savez, pour devenir VTC, il faut investir : formation (de 500 à 3000 € selon le format et le niveau de gamme), examen (environ 200 €), carte professionnelle (62 €) et inscription au registre (170 €). C’est le ticket d’entrée.

Ensuite, vient le véhicule. En 2025, la Tesla Model 3 en LLD coûte 500 à 850 € par mois. L’assurance professionnelle s’ajoute100 à 250 € mensuels selon le véhicule et la zone. Ajoutez les 20 à 25 % de commission prélevés par Uber, Bolt ou Heetch.

Sans oublier l’essence ou l’électricité : 250 à 400 €/mois pour le thermique, 60 à 100 € pour la recharge électrique à domicile.

Ces coûts sont connus. Ce qui l’est moins, c’est tout ce qui s’y additionne sans que vous le voyiez arriver.

Les dépenses quotidiennes qui font mal en fin de mois

Ensuite, il y a les dépenses dites “quotidiennes” qui regroupent charges fixes et variables mais qui sont essentielles pour faire tourner votre activité de VTC.

  • Stationnement : 1 à 2 €/h en zone urbaine, abonnements jusqu’à 150 €/mois.
  • Péages selon zones : jusqu’à 100 €/mois.
  • Repas pris sur le pouce, cafés entre deux courses : 150 à 300 €/mois si vous ne préparez pas vos repas.
  • Forfait téléphonique avec data pour GPS et applications : 20 à 50 €/mois.
  • Abonnements : Waze premium, Uber Pro ou logiciel de comptabilité, 10 à 50 €/mois.
  • Cotisations URSSAF : 22 % du CA en micro-entreprise, 35 à 40 % sur le revenu net en régime réel.

À cela s’ajoutent les “faux frais” : le temps d’approche non payé (jusqu’à 30 % du temps de roulage), les embouteillages, la gestion administrative, les frais de comptabilité (150 à 500 €/an) et, parfois, des courses impayées hors plateforme.

Les coûts “cachés” qui s’installent sans faire de bruit

C’est là que le portefeuille commence à tousser. L’entretien, d’abord. Entre les vidanges, les filtres, les pneus et les freins, comptez entre 800 et 1 400 € par an, sans parler de la petite rayure qu’il faut rattraper, ou de l’ampoule qui grille le jour où il ne faut pas.

Un VTC moyen en France roule entre 40 000 et 60 000 km par an. Cela représente 0,25 à 0,45 €/km, incluant amortissement, entretien et usure. Une perte de valeur annuelle de 15 à 20 % du véhicule, qu’il faudra absorber au moment de la revente ou du renouvellement.

Et puis, il y a l’apparence : lavage intérieur, extérieur, accessoires, désodorisants, microfibres. Un véhicule propre est un véhicule qui attire des courses, mais cela coûte 10 à 60 €/mois selon la fréquence et la méthode.

Tableau synthétique des coûts moyens

Il s’agit là d’estimations pour une activité normale mais elles peuvent varier.

Type de coût Montant estimé
Formation et accès métier 1 300 à 2 000 € (ponctuel)
Véhicule (LLD) 500 à 850 €/mois
Assurance VTC 100 à 250 €/mois
Carburant/énergie 60 à 400 €/mois
Entretien/usure 800 à 1 400 €/an
Nettoyage et présentation 10 à 60 €/mois
Parking/péages 50 à 250 €/mois
Repas/cafés 150 à 300 €/mois
Abonnements/data 30 à 100 €/mois

5 astuces pour éviter que ces coûts ne grignotent votre rentabilité

Pas de panique, vous pouvez évidement contrôler ces charges. Le but est de bien comprendre vos postes de dépenses pour mieux les maîtriser.

  • Anticiper son budget. Ne pas raisonner “mois par mois” mais sur une vision annuelle, pour inclure amortissement et imprévus.
  • Optimiser les frais de repas en préparant à l’avance pour éviter le grignotage hors de prix.
  • Entretenir régulièrement son véhicule pour éviter les grosses réparations.
  • Planifier ses courses pour limiter le temps d’approche non rémunéré.
  • Tenir un tableau de suivi mensuel pour visualiser où part l’argent.

En 2025, le métier de VTC reste attractif pour qui aime la route et l’indépendance. Mais il demande de la rigueur pour éviter de rouler uniquement pour payer ses pneus, ses cafés et ses péages. Maîtriser ces coûts cachés permet de transformer des courses en revenus réels, avec une vision claire, sans illusions, mais avec le plaisir de travailler à son compte.

Crédit photo : © Freepik

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