En 2025, les véhicules affectés à l’activité VTC sont soumis à un contrôle technique annuel obligatoire, quel que soit leur âge. Contrairement aux véhicules particuliers contrôlés tous les deux ans, les VTC doivent respecter un calendrier resserré.
Un véhicule neuf destiné au VTC est contrôlé pour la première fois un an après sa mise en circulation. Pour un véhicule déjà en circulation et réaffecté à une activité VTC, le contrôle est immédiat, puis renouvelé chaque année.
Les 133 points vérifiés sont répartis en 9 grandes fonctions, et incluent un contrôle électronique de l’identité VTC. Même si la vignette verte n’est plus à afficher, sa validité reste obligatoire et consultable à distance par les forces de l’ordre.
Le diagnostic électronique se raffine
Les centres de contrôle sont désormais équipés d’un diagnostic embarqué OBD nouvelle génération. Cette technologie permet une analyse directe des composants électroniques sensibles : consommation de carburant, système AdBlue, filtres à particules, etc.
Les véhicules diesel Euro 5 et antérieurs sont particulièrement scrutés. Les reprogrammations, boîtiers de puissance et suppressions de filtres sont détectables immédiatement. Le système vérifie aussi les manipulations logicielles invisibles à l’œil nu.
Contrôles mécaniques : les points négligés
Certains éléments sont systématiquement à revoir, car leur dégradation est progressive et souvent ignorée.
- Freinage : usure des plaquettes, disques, fuites sur le circuit hydraulique, ABS défectueux
- Suspension : amortisseurs fatigués, ressorts usés, jeu anormal dans les liaisons au sol
- Direction : biellettes, rotules, crémaillère parfois sous-estimées lors de la maintenance
Un simple jeu de quelques millimètres dans la direction peut provoquer une contre-visite.
Éclairage et signalisation : un motif fréquent de rejet
Les feux défectueux, mal orientés ou partiellement allumés sont parmi les causes les plus fréquentes d’échec. La vérification doit porter sur :
- Feux de croisement, de route, de position, de stop et clignotants
- Réglage de l’angle des phares
- Témoins du tableau de bord : un voyant allumé au démarrage doit disparaître
Un simple dysfonctionnement d’avertisseur sonore ou d’airbag actif à l’allumage est signalé comme défaillance majeure.
Visibilité et sécurité : ce que l’on oublie souvent
Le pare-brise doit être intègre, sans fissures dans le champ de vision. Les rétroviseurs ne doivent présenter ni fêlure ni fixation fragile.
Les ceintures doivent se dérouler et se rétracter correctement. Le témoin d’airbag doit s’éteindre automatiquement après démarrage.
Identification et documents : plus de laxisme
Les plaques doivent être parfaitement lisibles à distance. La correspondance entre le VIN (numéro de châssis) et le certificat d’immatriculation est contrôlée.
Vous devez posséder le certificat original du véhicule au moment du contrôle. La vignette VTC reste exigée bien que non visible : sa validité est systématiquement vérifiée par les outils de contrôle connectés.
Pollution : des contrôles plus fins
Les systèmes antipollution font l’objet d’un examen renforcé. L’AdBlue doit être actif, le catalyseur en bon état et les émissions conformes à la norme d’homologation du véhicule.
Les suppressions logicielles ou matérielles sont détectées par l’OBD. Une fuite visible, même minime, de liquide (huile, carburant, liquide de refroidissement) déclenche un signalement immédiat.
Planification de l’entretien préventif
Le meilleur moyen de passer le contrôle sans encombre est de mettre en place une maintenance régulière :
| Périodicité | Opérations recommandées |
|---|---|
| Mensuelle | Niveaux, pression des pneus, éclairage |
| Trimestrielle | Freins, direction, équipements de sécurité |
| Semestrielle | Vidange, amortisseurs, diagnostic complet |
Défaillances courantes : ce qui coûte du temps et de l’argent
Les anomalies les plus fréquentes sont :
- Pneus usés ou non conformes (sculptures inférieures à 1,6 mm)
- Dysfonctionnement d’éclairage ou de signalisation
- Direction imprécise ou suspensions fatiguées
- Fuites de liquides ou défaut d’étanchéité moteur
Une défaillance critique entraîne une obligation de contre-visite sous 24 heures. Une défaillance majeure donne droit à un délai maximal de 2 mois. Dépassé ce délai, un nouveau contrôle complet est requis, au tarif plein.
Une défaillance = une perte d’exploitation
Chaque passage au contrôle représente un coût, mais c’est l’immobilisation du véhicule qui impacte directement l’activité. Il suffit d’un oubli mineur ou d’un voyant actif pour empêcher une journée complète de travail.
La rentabilité d’un VTC repose autant sur la régularité du chiffre d’affaires que sur la disponibilité opérationnelle. D’où l’importance d’un suivi strict et programmé.

