Se lancer dans le VTC, c’est séduisant sur le papier : liberté d’organisation, promesse de revenus intéressants, contact humain. Mais entre les idées reçues et la réalité du terrain, il y a un fossé. Voici les 10 erreurs les plus fréquentes chez les VTC débutants… et surtout, comment les éviter.
Oublier que le VTC est une activité réglementée
Un simple oubli administratif ou une négligence dans l’immatriculation, et c’est l’interdiction d’exercer.
À faire : Vérifiez systématiquement votre inscription au registre VTC, votre assurance RC Pro et la validité de votre carte professionnelle. La loi ne fait pas de cadeau aux imprudents.
Négliger la relation client
Un véhicule impeccable, c’est bien. Un accueil courtois et une conduite souple, c’est mieux. Votre image, c’est votre capital.
À faire : Soignez vos trajets comme un restaurateur soigne son assiette. Petites attentions, politesse, ponctualité. Et pas de téléphone à l’oreille pendant la course.
Ne pas maîtriser ses coûts
Certains chauffeurs débutent sans avoir fait le moindre calcul. Résultat : une activité qui tourne à perte.
À faire : Calculez vos coûts fixes (véhicule, assurance, plateforme) et vos charges variables (carburant, entretien, commissions). Suivez vos marges au jour le jour, pas une fois par trimestre.
Ignorer la formation continue
Vous avez votre carte VTC ? Très bien. Mais vous êtes encore loin d’avoir toutes les compétences.
À faire : Formez-vous au TPMR, au transport d’entreprise, à la gestion d’un agenda, à l’usage des CRM. En 2025, les chauffeurs les plus rentables sont aussi les plus formés.
Travailler sans outils numériques
Un VTC sans GPS performant, sans appli de réservation ou sans outil de suivi financier, c’est comme un plombier sans tournevis.
À faire : Installez une appli de navigation en temps réel, une appli de gestion de courses, et un outil comptable. Certains regroupent tout (ex. : Indy, Blank, Qonto Pro). Économies de temps garanties.
Mal gérer son temps
Courir toute la journée sans plan, c’est l’assurance de finir épuisé pour une rentabilité moyenne.
À faire : Travaillez en horaires ciblés : aéroports tôt le matin, gares en fin d’après-midi, centres-villes le soir. Ajustez vos trajets à la demande. Et ménagez-vous des pauses régulières.
Laisser son véhicule se dégrader
Un voyant qui s’allume, un bruit suspect, une carrosserie sale : autant de signes qui font fuir les clients.
À faire : Prévoyez un entretien hebdomadaire rapide (intérieur/extérieur) et un check mécanique tous les mois. Votre véhicule, c’est votre outil de travail. Si il ne roule pas, vous ne gagnez pas d’argent. Et vous transportez des clients, pas des sacs de ciment.
Ne pas suivre sa trésorerie
Certains chauffeurs découvrent leur rentabilité uniquement lors de la déclaration URSSAF. Mauvaise idée.
À faire : Notez vos recettes quotidiennes, vos dépenses hebdomadaires, et vérifiez que vous atteignez votre seuil de rentabilité mensuel. Anticipez vos charges sociales. Et prévoyez une réserve pour les périodes creuses.
Adopter une attitude trop décontractée
Short, tongs, musique à fond et discussion politique à chaud : certains chauffeurs prennent trop leurs aises.
À faire : Une tenue neutre, une attitude professionnelle, et un climat de confiance. Si le client veut parler, soyez ouvert. Sinon, gardez le silence, mais avec le sourire.
Méconnaître les spécificités locales
Travailler à Marseille n’a rien à voir avec exercer à Nantes ou à Strasbourg. Zones ZFE, horaires de saturation, règles locales : tout change.
À faire : Consultez les arrêtés municipaux, testez les zones à forte demande, échangez avec d’autres chauffeurs locaux. Ce sont eux vos meilleurs baromètres.
Crédit photo : © Freepik
