Vous pouvez recevoir des pourboires en tant que taxi, à condition de respecter les règles fiscales et de bien comprendre leur place dans votre activité.
Concrètement, qu’est-ce qu’un pourboire ?
Un pourboire est une somme donnée volontairement par le client en plus du prix de la course. Il n’est pas obligatoire, ni fixé par un barème. Il reflète souvent la satisfaction du client quant au service : ponctualité, amabilité, aide aux bagages ou confort de conduite.
Un client peut donner un pourboire en liquide ou, de plus en plus, via le terminal bancaire si vous le proposez.
Ce que dit la loi sur les pourboires
Les pourboires sont parfaitement légaux dans le transport de personnes.
Ils doivent être déclarés comme revenus professionnels, qu’il s’agisse d’un statut de micro-entreprise ou d’une société (EI, EURL, SASU). Ils entrent dans le chiffre d’affaires soumis aux cotisations sociales et éventuellement à la TVA si vous y êtes assujetti.
Même si les pourboires en liquide sont difficiles à tracer, ils restent contrôlables par l’Urssaf et l’administration fiscale.
Les pourboires sont-ils fréquents ?
Les pourboires existent dans le métier de taxi, mais leur fréquence dépend de votre zone, de votre clientèle et de vos pratiques. Selon la FNDT, 34 % des courses en taxi génèrent un pourboire, avec une moyenne de 1,50 € à 3 € par course selon la zone.
En zones touristiques, à proximité des gares et des aéroports, les pourboires sont plus courants, notamment avec une clientèle étrangère dont la culture est bien plus familière avec le fameux “tips”.
En région parisienne, le pourboire moyen se situe entre 2 € et 3 € par course concernée. Mais si vous tombez sur un touriste étranger, ils peuvent facilement atteindre 10 € voire 20 € dans les cas les plus généreux.
Quel impact sur mon revenu ?
Prenons une activité de 20 courses par jour :
- Environ 6 à 8 courses par jour peuvent générer un pourboire.
- Cela peut représenter 10 à 15 € de pourboires quotidiens, soit 200 à 300 € par mois en zone urbaine dense.
- En zone rurale, le montant mensuel tourne autour de 50 à 100 € selon l’activité.
Ahmed, taxi à Paris, complète son revenu de 250 à 300 € par mois en pourboires en soignant sa présentation et en aidant aux bagages.
Chantal, taxi en zone rurale, perçoit 2 à 3 pourboires par semaine, totalisant environ 40 € par mois.
Doit-on accepter les pourboires ?
Vous pouvez accepter un pourboire sans aucune gêne, c’est un usage courant qui valorise votre service. Refuser un pourboire n’est pas interdit, mais peut être perçu comme un manque de reconnaissance envers le client qui souhaite vous remercier.
Les conseils de CLF Formation
- Soignez la ponctualité et le confort de conduite. Un client satisfait aura plus facilement le réflexe de vous remercier.
- Gardez votre véhicule propre et aéré, surtout lors des journées chaudes.
- Aidez aux bagages et ouvrez la porte, surtout pour les personnes âgées ou les familles.
- Installez un terminal bancaire permettant d’ajouter un pourboire, car certains clients préfèrent régler ainsi.
- Notez systématiquement les pourboires dans vos recettes journalières pour rester en conformité avec l’administration.
Ce que vous devez retenir : les pourboires comptent vraiment
Les pourboires représentent un complément de revenu appréciable dans votre activité, tout en renforçant la fidélisation de la clientèle et ils sont fréquents. Ils permettent de compléter vos revenus de 50 à 300 € par mois selon la zone et le rythme d’activité.
Ils reflètent la satisfaction de votre clientèle et encouragent le maintien d’une qualité de service élevée dans un métier où l’image et le contact humain restent essentiels.
Mais attention : ils doivent être déclarés dans votre chiffre d’affaires.
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