Une réalité rarement évoquée lors de l’inscription à l’examen VTC : la gestion d’un client qui vomit dans le véhicule. Et pourtant, c’est une situation que tout chauffeur finit par rencontrer, surtout sur les trajets de nuit après une soirée festive.
Pourquoi ce sujet est important ?
Les incidents de vomissement concernent 1 à 2 % des courses nocturnes en week-end selon la Fédération des Chauffeurs VTC.
Ces incidents entraînent :
- Des frais de nettoyage élevés.
- Une immobilisation du véhicule avec perte de chiffre d’affaires.
- Un risque d’impact sur la note chauffeur, même sans responsabilité de votre part.
En tant que chauffeur de VTC, vous devez savoir réagir vite pour protéger votre outil de travail et limiter la perte financière.
Vomissements en VTC : qui paye ?
Oui, ces incidents peuvent être facturés au client responsable.
Sur les plateformes type Uber, Bolt ou Heetch :
- Uber France : jusqu’à 150 € selon justificatifs.
- Bolt : forfait jusqu’à 80 €.
- Heetch : jusqu’à 100 €.
Pour être remboursé, vous devez fournir :
- Photos horodatées de l’incident.
- Facture de nettoyage professionnel.
- Déclaration dans l’application dans les 24h.
Si vous travaillez hors plateforme :
- Vous pouvez exiger des frais de nettoyage, mais prévoyez de l’indiquer dans vos CGV ou d’obtenir l’accord écrit du client.
Guide pratique : que faire en cas de vomissements dans votre VTC ?
-
Sécurisez le client et le véhicule
Arrêtez-vous dès que possible, proposez un sac si le client est encore nauséeux, et vérifiez qu’il n’a pas besoin d’eau ou d’assistance.
-
Prenez des photos horodatées
Vue large et gros plan, avant tout nettoyage. Sans photos, pas de remboursement possible.
-
Déclarez l’incident immédiatement
Dans l’application ou par écrit, selon votre activité.
-
Immobilisez le véhicule si nécessaire
Une odeur forte ou une zone salie sur les sièges justifie une interruption de service.
-
Nettoyez rapidement
Faites appel à un centre de lavage ou pressing auto dans les 24h. Conservez la facture.
-
Transmettez la demande de remboursement avec justificatifs
Photos, facture, descriptif, le tout dans les délais.
Comment prévenir ce type d’incident ?
Installer des housses imperméables amovibles, surtout sur les courses de nuit. Ce n’est pas vraiment sexy mais ça marche. Garder des sacs vomitoires jetables à portée dans les portes arrière. Protéger les sols avec des tapis caoutchouc. Prévoir un kit d’urgence dans le coffre avec :
- Lingettes désinfectantes.
- Gants jetables.
- Spray enzymatique neutralisateur d’odeur.
Interroger poliment le client en montée : “Vous sentez-vous bien pour le trajet ?”. Une question qui peut éviter bien des désagréments.
Quelques chiffres clés pour bien comprendre l’enjeu
60 à 150 € : coût moyen d’un nettoyage après vomissement.
3 à 6 heures : temps moyen d’immobilisation, générant 80 à 150 € de perte de chiffre d’affaires selon votre volume d’activité.
Les incidents se produisent majoritairement entre 22h et 4h en fin de semaine.
Les conseils pratiques CLF Formation
- Demandez poliment au client s’il se sent bien avant de partir.
- Ayez un kit de nettoyage dans le coffre.
- Protégez vos sièges la nuit ou en sortie de soirée.
- Prenez systématiquement des photos et demandez une facture de nettoyage.
- Déclarez l’incident dans les 24h sur votre plateforme ou auprès de votre assureur.
Ce que vous devez retenir
Un client qui vomit dans votre VTC engendre des frais, mais vous pouvez obtenir le remboursement si vous appliquez la bonne procédure. Prévenir coûte moins cher que réparer : housses, sacs, vigilance. Réagir vite vous permettra de reprendre votre activité au plus tôt, sans mauvaise odeur persistante ni perte de revenu prolongée.
Maîtriser ces réflexes fait partie du quotidien d’un chauffeur de VTC professionnel, tout comme connaître votre topographie ou entretenir votre véhicule. Et cela vous évitera de découvrir, à vos dépens, qu’un trajet de 20 minutes peut parfois coûter une demi-journée de nettoyage.
Crédit photo : © Freepik
