Devenir chauffeur de taxi en France ne requiert aucun diplôme universitaire ou professionnel. Cependant, l’accès à cette profession repose sur une série de conditions strictes. Il ne suffit pas de savoir conduire et d’aimer échanger avec des passagers, il faut également remplir plusieurs critères administratifs, sanitaires et réglementaires. Explications détaillées.
Un permis de conduire B valide : la base
Première condition incontournable : être titulaire du permis de conduire de catégorie B depuis au moins trois ans (ou deux ans si vous avez suivi une conduite accompagnée). Ce délai est réduit à un an pour les anciens militaires ayant exercé dans le domaine de la conduite.
Toute suspension ou annulation du permis peut compromettre votre candidature. Une conduite irréprochable est donc requise.
Une aptitude médicale obligatoire
Tous les chauffeurs de taxi doivent passer un examen médical auprès d’un médecin agréé par la préfecture. Ce contrôle permet de vérifier que vous ne présentez aucune pathologie incompatible avec l’exercice du métier : troubles de la vision, maladies invalidantes ou encore addictions.
Ce certificat médical est indispensable pour l’obtention de la carte professionnelle.
Une formation aux premiers secours récente
La sécurité des passagers est une priorité. C’est pourquoi la formation de prévention et de secours civiques de niveau 1 (PSC1) est obligatoire.
Elle doit être réalisée dans les deux ans précédant la demande et permet d’apprendre à gérer les situations d’urgence (malaise, accident de la route, etc.).
Un casier judiciaire vierge de condamnations
Le bulletin n°2 du casier judiciaire ne doit contenir aucune condamnation pour des infractions graves (violences, délits routiers majeurs, escroqueries, etc.).
Toute mention compromettante entraînera un refus catégorique de la préfecture.
Un examen pour décrocher la carte professionnelle
Pas de diplôme, certes, mais un examen obligatoire ! Pour obtenir la carte professionnelle de chauffeur de taxi, il faut réussir l’épreuve de capacité professionnelle organisée par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat.
Contenu de l’examen :
- Épreuve théorique : droit du transport, réglementation des taxis, gestion, sécurité routière, français et anglais.
- Épreuve pratique : mise en situation réelle avec un examinateur évaluant la qualité de la conduite et la relation client.
En cas de succès, la préfecture délivre une carte professionnelle valable cinq ans, à renouveler par une formation continue obligatoire.
Une autorisation de stationnement indispensable
Contrairement aux VTC qui fonctionnent sur réservation, les taxis peuvent stationner en attente de clients sur la voie publique. Mais pour cela, ils doivent obtenir une autorisation de stationnement (ADS) délivrée par la mairie ou la préfecture.
Deux options pour l’acquérir :
- L’acheter sur le marché secondaire, ce qui peut représenter un investissement important (jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros selon la ville).
- Attendre une attribution gratuite par la mairie, mais les listes d’attente sont souvent longues.
Sans ADS, impossible d’exercer en tant que taxi.
Bien que vous n’ayez pas besoin d’un diplôme universitaire, la profession de chauffeur de taxi est strictement encadrée. Il vous faudra :
- Un permis B depuis trois ans minimum.
- Une aptitude médicale validée par un médecin agréé.
- Une formation de premiers secours (PSC1).
- Un casier judiciaire vierge d’infractions incompatibles.
- Réussir l’examen de capacité professionnelle.
- Obtenir une autorisation de stationnement.
Vous cochez toutes ces cases ? Alors vous êtes prêt à vous lancer dans le métier !

