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Parler anglais - l'atout caché des chauffeurs VTC pour attirer plus de clients

Parler anglais : l’atout caché des chauffeurs VTC pour attirer plus de clients

Faut-il se perfectionner en langues étrangères pour le métier de VTC ?

Par Kevin Castel

Parler anglais n’est pas un prérequis obligatoire pour devenir chauffeur VTC. Mais en 2025, dans les grandes villes françaises ou à proximité des zones touristiques, ne pas parler un mot de langue étrangère, c’est se fermer à une bonne partie du marché. Et parfois, à des clients qui sont prêts à payer plus cher pour un service personnalisé et compréhensible.

Attirer une clientèle internationale : une évidence pour les zones touristiques

Dans les gares parisiennes, à la sortie des aéroports ou devant certains palaces de la Côte d’Azur, un client étranger s’attend à ce que vous compreniez son “Hi, can I go to the Hyatt near Opera?”. Si vous répondez avec un haussement d’épaules, il ira voir ailleurs.

Pouvoir échanger même basiquement en anglais, ou en espagnol dans certaines villes, multiplie les opportunités de courses longues, souvent bien plus rentables. Et cela augmente considérablement les pourboires.

Accéder à des services haut de gamme : l’anglais comme sésame

Sur le segment du VTC de luxe ou d’affaires, l’anglais n’est pas un plus, c’est une exigence implicite. Il ne s’agit pas de parler de Shakespeare, mais de savoir accueillir un client, annoncer le temps de trajet, répondre à une demande spéciale (Wi-Fi ? Arrêt supplémentaire ? Changement de destination ?) sans créer de confusion.

Plus vous êtes à l’aise, plus le client est détendu. Et s’il est satisfait, il vous recontactera directement pour ses prochains déplacements.

Améliorer la qualité du service

C’est tout bête, mais un client qui se sent compris, même partiellement, est un client qui note bien, qui recommande, qui laisse un commentaire positif. La communication, même basique, fait partie de l’expérience de transport.

Quelles formations choisir quand on est chauffeur ?

Plusieurs options existent. Le choix dépend de vos objectifs et de votre budget.

  • Formations VTC spécialisées en anglais professionnel. Par exemple, CLF Formation propose une formation complète axée sur les situations de terrain : accueil de client, vocabulaire lié au trajet, dialogues types.
  • Cours professionnels éligibles au CPF. De nombreux organismes (comme Langues Academy ou To 1 Progress) proposent des formations en ligne ou en présentiel, souvent finançables via le Compte Personnel de Formation. Ces cours sont adaptés aux indépendants qui veulent progresser sans tout arrêter.
  • Applications mobiles et outils en ligne. Pour apprendre à votre rythme entre deux courses, Babbel, Duolingo ou Busuu offrent des parcours ciblés pour les professionnels. C’est moins structuré qu’un vrai cours, mais idéal pour démarrer ou entretenir les acquis.

Financements disponibles pour les indépendants

Heureusement, tout ne sort pas de votre poche.

  • CPF : Compte Personnel de Formation. C’est la première source de financement. Connectez-vous sur moncompteformation.gouv.fr et tapez “anglais” pour voir toutes les options. Si vous avez travaillé en tant que salarié avant d’être VTC, vous avez probablement des droits accumulés.
  • Aides France Travail (ex Pôle emploi). Si vous êtes inscrit comme demandeur d’emploi ou si vous lancez votre activité, certaines formations peuvent être prises en charge dans le cadre d’un projet validé.
  • Fonds d’assurance formation des indépendants. Les travailleurs non-salariés (auto-entrepreneurs inclus) peuvent solliciter un financement via leur FAF (URSSAF vous dira à quel fonds vous êtes rattaché). Cela permet parfois de couvrir plusieurs centaines d’euros sur l’année.

Conseils pratiques pour progresser sans se ruiner

Intégrer une langue étrangère dans votre quotidien est plus facile qu’on ne le croit. Voici quelques astuces :

  • Écoutez des podcasts en anglais pendant les temps d’attente entre deux courses. Il en existe des centaines, même adaptés aux débutants.
  • Essayez de répondre en anglais aux clients étrangers. Même si vous faites des erreurs, la plupart apprécient l’effort.
  • Regardez vos séries préférées en VO sous-titrée. Ce n’est pas du temps perdu, c’est du vocabulaire acquis.
  • Rejoignez des groupes de conversation. Il existe des “language exchanges” dans la plupart des grandes villes françaises. Un café, un anglophone, un VTC français… et chacun y gagne.

En 2025, un chauffeur VTC qui parle anglais, c’est un chauffeur qui gagne mieux sa vie. Et parfois, cela suffit à faire la différence entre une course classique à 15 € et un transfert premium à 80 €.

Le marché est là. Les outils existent. Et les aides financières sont nombreuses. Reste à franchir la première étape : ouvrir une application ou s’inscrire à une formation.

Crédit photo : © Freepik

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