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Partage des commissions plateformes VTC

De 10% à 25% : comment fonctionnent vraiment les commissions des plateformes VTC en 2025

Comment fonctionnent vraiment les commissions des plateformes VTC en France en 2025

Par Kevin Castel

Quand on parle VTC, on pense souvent liberté et indépendance. Mais derrière chaque course, une mécanique précise répartit les revenus entre le chauffeur et la plateforme, centime par centime. Comprendre ce calcul, c’est savoir où va chaque euro que vous gagnez.

Le marché VTC français en 2025

Avec 77 000 chauffeurs actifs et une croissance soutenue, le marché VTC se taille une place solide aux côtés des 63 000 taxis français. En Île-de-France, 8 chauffeurs VTC sur 10 exercent, générant un volume d’activité intense sur un marché qui pèse désormais 1,3 milliard d’euros.

Un chauffeur VTC réalise en moyenne 9 courses par jour, avec des revenus nets mensuels allant de 1 200 à 2 200 euros pour un temps plein. Les plus motivés peuvent dépasser ces chiffres en optimisant leur stratégie.

Comment se calcule le prix d’une course

Le prix payé par le client se compose :

– D’un tarif de base défini par la plateforme selon la ville,
– D’un prix au kilomètre parcouru,
– D’un prix à la minute de trajet,
– De frais spécifiques comme les péages ou l’aéroport,
– D’une tarification dynamique lors des pics de demande.

Depuis février 2024, le prix plancher est fixé à 9 euros par course.

Les commissions des plateformes en 2025

Chaque plateforme prélève un pourcentage fixe sur le prix de la course :

Plateforme Commission
Uber 25 %
FreeNow 24 %
Bolt 19 %
Heetch 18 %
Comin 10 %

Pour une course de 25 euros, Uber retient 6,25 €, laissant 18,75 € au chauffeur, tandis que Comin ne retient que 2,50 €, laissant 22,50 €.

Cet écart pèse sur les revenus mensuels, surtout lorsque vous cumulez plusieurs centaines de courses par mois.

Programmes de fidélité et avantages

Certaines plateformes proposent des réductions de commission via des programmes fidélité.

Uber Pro offre des réductions de frais aux chauffeurs avec de bonnes notes et un faible taux d’annulation. Selon votre niveau (Gold, Platinum, Diamond), vous pouvez obtenir des remises sur l’entretien du véhicule et un service de dépannage gratuit.

Bolt et Heetch proposent des bonus selon le volume d’activité et la régularité des courses.

Impact sur le revenu réel

Prenons l’exemple d’un chiffre d’affaires mensuel de 4 000 € généré par un chauffeur VTC :

  • Commissions plateformes : 920 € (environ 23 %),
  • Carburant : 450 €,
  • Assurance : 200 €,
  • Entretien et amortissement : 450 €,
  • Charges sociales : 850 €.

Le revenu net mensuel se situe autour de 1 100 € à 1 300 €, ce qui équivaut à 5 à 6 € nets par heure selon le volume de travail.

Comment optimiser vos revenus

Utiliser plusieurs plateformes (Uber, Bolt, Heetch) permet de réduire les temps morts et de choisir les courses les plus intéressantes selon le moment de la journée.

Cibler les heures de pointe (matin 7h-9h, soir 17h-19h) et les événements spéciaux augmente le tarif moyen des courses.

Se positionner en zones stratégiques (gares, aéroports, quartiers d’affaires) permet d’optimiser le temps de prise en charge et de réduire le kilométrage inutile.

Développer une clientèle directe avec cartes de visite ou réservations planifiées réduit la dépendance aux plateformes et leurs commissions.

Pourquoi ce système reste intéressant

Malgré le poids des commissions, travailler via une plateforme vous offre :

  • Un accès immédiat à la clientèle sans prospection,
  • La gestion simplifiée des paiements,
  • La visibilité et la sécurité d’une marque reconnue,
  • Une liberté d’organisation.

C’est un compromis entre indépendance et facilité d’accès au marché.

Les conseils de CLF Formation pour bien gérer les commissions

Suivez vos chiffres : utilisez un tableau de suivi pour visualiser vos commissions et vos revenus nets chaque semaine.

Entretenez votre véhicule pour limiter les coûts d’entretien qui grignotent vos marges.

Soignez votre service client pour obtenir les meilleurs avis et accéder aux programmes de fidélité des plateformes.

Adaptez votre statut fiscal : micro-entreprise pour démarrer, puis société si vos revenus augmentent, afin d’optimiser vos charges.

Piloter son activité VTC, c’est avant tout savoir où part chaque euro pour mieux en garder le fruit, sans se laisser surprendre par les pourcentages qui filent dans le rétroviseur.

Crédit photo : © Freepik

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