Travailler de nuit comme taxi, c’est prendre la ville quand elle dort, mais encore faut-il que vous, vous puissiez dormir quand elle se réveille.
Le travail de nuit chez les taxis en France
Environ 14 000 taxis en France travaillent de nuit, assurant retours de soirées, transferts aéroport tôt le matin et maraudes là où les VTC se font rares.
Les tarifs de nuit, 20 à 30 % plus élevés, augmentent la rentabilité horaire, mais cette rentabilité se paie : horaires fractionnés, sommeil inversé, isolement social.
Ce que le travail de nuit implique sur votre sommeil
Le travail de nuit dérègle le rythme circadien, ce cycle qui fait normalement dormir la nuit et être éveillé le jour.
Vous dormez souvent 5 à 6 heures au lieu des 7 à 8 heures recommandées, avec un sommeil plus léger, entrecoupé des bruits de la journée.
Cette fatigue accumulée n’est pas anodine :
- Un accident sur trois la nuit est lié à la somnolence.
- Fatigue chronique, irritabilité avec les clients, erreurs dans la gestion des courses.
- Risques cardiovasculaires, prise de poids et diabète en embuscade.
- Burnout possible si le sommeil reste négligé.
Pourquoi un bon sommeil est votre meilleur allié
Bien dormir quand on travaille de nuit n’est pas un luxe, c’est une condition pour travailler longtemps sans s’épuiser.
Un chauffeur reposé, c’est :
- Une meilleure vigilance au volant.
- Une relation client plus apaisée.
- Une santé préservée malgré les horaires décalés.
- Une capacité à tenir ses amplitudes horaires sans glisser dans le surmenage.
7 conseils concrets pour mieux dormir en travaillant de nuit
Adopter des horaires réguliers
Essayez de vous coucher et de vous lever à la même heure chaque jour, même les jours sans travail, pour stabiliser votre horloge biologique.
Optimiser votre environnement de sommeil
Chambre sombre avec rideaux occultants ou masque de nuit, calme (boules Quies si besoin), température idéale autour de 18-20°C.
Intégrer des siestes stratégiques
- Micro-sieste de 20 minutes avant de partir en service.
- Sieste de 90 minutes en journée si votre nuit a été courte.
Ces pauses augmentent votre vigilance de 30 % selon l’INSERM.
Gérer la lumière intelligemment
- S’exposer à la lumière naturelle ou utiliser une lampe de luminothérapie avant le service pour rester alerte.
- Éviter les écrans bleus une heure avant le coucher.
Soigner votre alimentation
- Privilégier un repas léger après le service, riche en glucides lents.
- Éviter café et boissons énergisantes dans les 4-6 heures avant de dormir.
Mettre en place des rituels apaisants
Lecture, douche tiède, exercices de respiration avant le coucher. Cela prépare le corps et l’esprit au repos.
Faire de l’activité physique
Marche de 30 minutes, étirements doux pour relâcher les tensions accumulées après des heures au volant. Cela facilite l’endormissement.
Les chiffres qui rappellent l’enjeu
- 30 à 40 % des chauffeurs de nuit souffrent de troubles du sommeil (Santé Publique France, 2024). Ça représente plus de 4 200 chauffeurs.
- Le manque de sommeil triple le risque d’accident de la route (Sécurité Routière).
- Une micro-sieste de 20 min augmente la vigilance de 30 %.
Les conseils de CLF Formation pour les taxis de nuit
Travailler de nuit offre une meilleure rentabilité horaire, mais cela impacte fortement votre santé si le sommeil est négligé.
- Prévenez vos proches de vos horaires pour éviter les appels en plein repos.
- Utilisez des applications de suivi du sommeil pour mieux connaître vos cycles.
- Alternez des semaines de nuit avec des semaines de jour si possible.
- Planifiez des pauses stratégiques pendant le service pour limiter la fatigue.
- Consultez un professionnel si la fatigue devient chronique.
Bien dormir, c’est protéger votre activité, vos revenus et votre santé.
Avec des horaires réguliers, des siestes planifiées et un environnement optimisé, vous pouvez limiter les effets négatifs du travail de nuit et maintenir une carrière de taxi durable.
Crédit photo : syda_productions – Freepik


