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Volume horaire taxi

Peut-on vivre du métier de taxi en 2025 sans travailler 60 h par semaine ?

Combien d’heures faut-il vraiment travailler pour vivre du métier de taxi en 2025 ?

Par Kevin Castel

Combien d’heures faut-il travailler pour vivre du métier de taxi en 2025 ? La réponse dépend de votre statut, de votre stratégie… et de vos ambitions. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas se faire d’illusions.

Le salarié : un cadre plus lisse, moins rentable

À Paris, un chauffeur de taxi salarié peut rouler jusqu’à 11 heures par jour, avec trois pauses totalisant cinq heures maximum. Mais en pratique, le volume horaire s’approche plutôt des 35 à 48 heures hebdomadaires, selon le contrat.

Résultat ? Des revenus stables mais limités. Le salaire brut tourne autour de 1 600 à 2 000 €, soit 1 300 à 1 600 € nets (sans pourboire). Lissé sur le mois, cela correspond à un temps plein classique, avec des amplitudes horaires parfois étirées selon les pics de fréquentation.

L’indépendant : plus de liberté, mais à quel prix ?

L’indépendant, lui, vise généralement 50 à 60 heures de travail par semaine. Pourquoi autant ? Parce qu’il doit couvrir ses charges : licence (ou sa location), carburant, assurance, entretien, outils numériques…

Mais aussi parce que les créneaux les plus rentables — aéroports, soirées, week-ends, trajets médicaux — sont aussi les plus décalés et exigeants. Pour atteindre 2 500 à 3 500 € nets/mois, certains enchaînent les journées de 10 heures de conduite effective, auxquelles s’ajoutent les temps d’attente, de préparation, de nettoyage ou de pause.

Ce sont des estimations mais il existe bien des cas où le temps de travail est réduit pour le même revenu.

Journée type : ce que représente une vraie journée rentable

En indépendant, pour générer 80 à 100 € nets par jour, il faut viser environ 8 à 10 heures de conduite, réparties intelligemment : début d’après-midi, fin de journée, début de soirée. La régularité joue : 25 jours de travail par mois suffisent à générer 2 500 € de revenus si tout est bien structuré.

Peut-on s’en sortir en travaillant moins de 60 heures ?

Oui. À condition de bien ajuster son organisation et son modèle économique. Voici deux cas concrets :

  • Statut salarié : vous bénéficiez d’un salaire régulier, d’un cadre de travail établi, et vous limitez votre exposition aux risques financiers. Le volume horaire reste contenu entre 35 et 48 heures.
  • Indépendant bien structuré : en ciblant les bons créneaux (week-ends, soirées, trajets conventionnés CPAM), en choisissant un véhicule économe, et en limitant les charges fixes, certains chauffeurs parviennent à s’en sortir avec 45 à 50 heures hebdo, sans sacrifier leur qualité de vie.

Les variables à prendre en compte pour estimer son temps de travail

Les heures à fournir pour vivre du taxi dépendent de plusieurs facteurs interdépendants :

Élément Impact sur le volume de travail
Statut (salarié/indépendant) Détermine la charge mentale et administrative
Lieu d’exercice (urbain/rural) Influence le volume de courses et la rentabilité horaire
Type de clientèle ciblée CPAM, entreprise, tourisme = créneaux distincts
Charges fixes mensuelles Licence, loyer du véhicule, carburant, impôts
Objectif de revenus nets 1 800 €, 2 500 €, 3 500 €… pas le même effort requis

Plus vous augmentez vos charges fixes ou vos objectifs, plus le temps de travail s’allonge.

Stratégies pour limiter les heures sans trop rogner sur les revenus

Voici deux axes d’optimisation testés et validés par les chauffeurs déjà en activité :

Optimiser ses outils et son temps :

Utiliser un GPS pro avec anticipation des zones à forte demande (aéroports, gares, cliniques). Investir dans un véhicule hybride ou électrique pour réduire les frais carburant. Grouper les courses longues en zone périurbaine ou en début de soirée, moins de bouchons.

Développer des activités complémentaires rentables :

Courses médicales conventionnées avec la CPAM : tarif fixé, prévisibilité, paiement assuré. Intégration à un réseau de chauffeurs mutualisés (type coopérative ou société de taxis). Temps partiel couplé à une autre activité (livraison, enseignement, etc.).

Ces leviers permettent de gagner autant — voire plus — avec moins d’heures sur la route.

Verdict : faut-il vraiment enchaîner 60 heures par semaine ?

Non, pas toujours. Un chauffeur salarié vit convenablement avec 35 à 48 heures hebdomadaires. Un indépendant peut viser 45 à 50 heures par semaine avec une bonne stratégie, en ville, et une spécialisation bien choisie.

Crédit photo : © rawpixel.com – Freepik

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