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Taxi animalier

Ils gagnent de l’argent en transportant des clients très spéciaux et ça rapporte en 2025 : comment devenir taxi animalier ?

Tout savoir sur le métier de taxi animalier en 2025

Par Kevin Castel

Devenir taxi animalier, ce n’est pas simplement prendre le volant avec un chien sur la banquette arrière. C’est entrer dans un métier encadré, technique et en pleine expansion en France en 2025, où le bien-être de l’animal passe avant tout.

Qu’est-ce qu’un taxi animalier ?

Un taxi animalier transporte des animaux vivants de manière professionnelle et réglementée, sans leurs propriétaires s’ils le souhaitent, vers le vétérinaire, l’aéroport, le toiletteur ou un refuge.

Ce service implique des véhicules adaptés, des connaissances spécifiques et le respect de normes strictes imposées par le règlement européen sur le transport d’animaux vivants.

Une activité encadrée par des règles précises

Vous devrez obtenir l’ACACED, une attestation de connaissances sur les animaux de compagnie. La formation TAV (Transport d’Animaux Vivants) est également obligatoire pour prouver votre capacité à gérer le transport d’animaux dans le respect de leur santé et de leur sécurité.

Il faudra également un permis B depuis 2 ans, un casier judiciaire vierge, et un véhicule conforme aux normes exigées. Selon la distance de transport, un agrément DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) sera obligatoire, tout comme l’autorisation de transport type 1 ou 2 selon le temps de trajet.

Si tout cela vous semble beaucoup, rappelez-vous qu’un chien dans un coffre mal aménagé peut vite transformer une course en véritable chaos… Et un animal stressé dans un habitacle mal ventilé, c’est un risque pour sa santé et pour votre réputation.

Différences avec le taxi classique

Pas besoin d’ADS (Autorisation De Stationnement). Vous opérez sous le statut de transporteur animalier, non de transport public de personnes.

Côté véhicule, il doit comporter des cages sécurisées fixées au plancher, un système de ventilation renforcée, des rampes pour les gros animaux, et des matériaux faciles à désinfecter.

Il est possible de transporter des animaux sans la présence du propriétaire, contrairement aux taxis classiques ou VTC. C’est un atout, notamment pour les personnes âgées ou à mobilité réduite qui ne peuvent accompagner leur animal.

Quels animaux peut-on transporter ?

Vous pourrez transporter tous les types d’animaux de compagnie :

  • Chiens,
  • Chats,
  • Lapins,
  • Furets,
  • Oiseaux,
  • Et même reptiles sous conditions.

Les NAC (nouveaux animaux de compagnie) sont autorisés si vous avez les compétences pour les gérer.

Attention, le taxi classique peut refuser un animal sauf dans le cas d’un chien guide ou d’assistance. En taxi animalier, refuser un animal en détresse sous prétexte qu’il perd ses poils ou qu’il est bruyant n’est pas une option.

Un marché qui monte en puissance

La France compte 26,5 millions de chiens et chats. Le marché des services animaliers atteint 7 milliards d’euros en 2025, avec une croissance de 5 % par an.

Les trajets se facturent entre 20 € et 50 € pour des distances courtes, 1 €/km au-delà de 50 km et jusqu’à 300 € pour un transport vers un aéroport.

La marge bénéficiaire moyenne tourne entre 10 et 20 %, avec un retour sur investissement en 1 à 3 ans selon votre zone d’activité. Une activité complémentaire rapporte 400 à 500 € par mois,.

Comment se lancer dans le taxi animalier ?

Commencez par valider vos formations (ACACED et TAV), choisissez un statut (l’auto-entreprise est une bonne porte d’entrée), investissez dans un véhicule adapté et ses aménagements, puis faites agréer le véhicule auprès de la DDCSPP.

Il est recommandé de souscrire une assurance RC professionnelle adaptée pour couvrir les incidents possibles liés aux animaux transportés.

Les partenariats sont clés pour démarrer : vétérinaires, toiletteurs, refuges, pensions pour animaux. Votre visibilité sur les réseaux sociaux et un site clair valorisant vos équipements et vos valeurs sont essentiels.

Quelques conseils pratiques

  • Gardez toujours dans votre véhicule du matériel de nettoyage rapide, des alèses jetables et un désinfectant.
  • Prévoyez des housses lavables et des tapis antidérapants pour le confort des animaux et la propreté de votre espace.
  • Apprenez à gérer un animal stressé en voiture : parler calmement, rouler en souplesse, éviter les arrêts brusques.

En cas d’urgence vétérinaire, ayez une procédure prête : coordonnées des cliniques partenaires, conditions de transport des animaux blessés, et autorisations à faire signer par le propriétaire.

Enjeux et opportunités pour 2025

Avec une croissance continue du marché animalier, un taxi animalier bien organisé peut se positionner sur un créneau porteur, en offrant une qualité de service que les clients savent reconnaître et recommander.

Vous proposez un service utile, un service qui rassure, et un service qui peut fidéliser une clientèle exigeante.

Vous contribuez aussi à la protection et au bien-être animal, tout en diversifiant vos sources de revenus si vous êtes déjà taxi ou en recherche d’une activité spécialisée à lancer.

Crédit photo : © Freepik

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